Formation

« Notre but était de passer de la notion de formation à la notion d’entraînement », Richard Declaude

Le | Digital learning

Lancée en début d’année, la training box n’en fini pas de convaincre. Associant le serious game à des outils plus classiques, la solution d’Ecofac permet pour le moment de former surtout des équipes de vente et des managers. Richard Declaude, directeur du développement d’Ecofac, explique en quoi elle consiste et surtout quels résultats elle permet d’obtenir.

Comment est née la training box ?

En tant qu’organisme de formation, nous avions une double ambition : mieux mesurer le retour sur investissement de nos formations, et toucher même les personnes les plus éloignées du siège de l’entreprise sans que cela ait un impact sur le budget. Nous nous sommes associés avec Daesign car ils développent des solutions intéressantes pour les entreprises, notamment en matière de serious games. Notre but était de passer de la notion de formation à la notion d’entraînement, de proposer un outil ludique qui touche les collaborateurs sur le terrain ainsi que les managers de proximité, et qui sorte des modules d’e-learning classiques et des stages en salle. Nous avons donc décidé d’associer ces supports traditionnels à un serious game.

Avez-vous déjà des retours de vos clients ?

Oui, les Cuisines Schmidt par exemple ont fait appel à nous pour améliorer le taux de transformation des équipes de vente, c’est-à-dire le nombre de devis qui aboutissent effectivement à des contrats. Nous avons donc construit un programme d’entraînement dans ce sens, qui comprenait une journée de formation en salle, un serious game, un accompagnement sur le terrain, ainsi qu’un soutien téléphonique sur trois mois. Nous avons prolongé le programme, qui a finalement duré six mois, car nous pensions qu’il y avait encore du potentiel. Entre fin 2009 et aujourd’hui, le taux de transformation est passé de 35 % à 67 %.

Quel est le coût de la training box ?

Tout dépend des demandes. Dans l’exemple que je citais, nous avons mené le programme sur six magasins auprès d’une vingtaine de vendeurs dans une région cible. Le client a versé 25 000 euros. Nous avons calculé que chaque euro investi en avait rapporté quatorze. C’est intéressant pour nous de constater ainsi les résultats sur le terrain, car cela nous permet d’analyser ce qui fonctionne le mieux et ce qui peut encore être amélioré.

Quelles sont les formations concernées ?

Pour le moment, il existe trois programmes. L’un sur le management de projets, aussi bien sur le savoir-être et le comportement que sur l’utilisation d’outils techniques. Le deuxième sur l’entraînement à la vente, qui doit permettre d’améliorer les performances. Et le dernier sur la conduite de l’entretien annuel. Celui-ci était à la base destiné aux managers, mais EDF souhaite l’utiliser aussi pour les collaborateurs qui passent les entretiens, afin de les aider à s’y préparer. Nous allons donc développer cet aspect. Par ailleurs, nous sommes en train de travailler sur d’autres thématiques, comme le recrutement et la diversité.

Propos recueillis par Séverine Dégallaix