Petit lexique de la formation digitale
Le | Digital learning
Si « mobile learning », « MOOC » et « peer coaching » n’ont désormais plus de secret pour vous, certains anglicismes ou acronymes moins répandus vous laissent encore dubitatifs… Zoom sur ceux qui émergent dans la sphère de la formation digitale et qui devraient rapidement faire partie de notre langage courant
SoLoMo
Lancé en 2012 par le bloggeur Loïc Le Meur, l’acronyme SoLoMo illustre la montée en puissance des réseaux sociaux et des nouveaux liens qu’ils ont permis d’instaurer entre les internautes. « Il désigne une approche marketing s’appuyant sur trois axes : le social, le local et le mobile », explique Tiphaine Duchet, directrice du pôle digital d’Obifive HR Valley. Dans le domaine de la formation, cela consiste à proposer des contenus pédagogiques accessibles depuis n’importe quel terminal (smartphones, tablettes, ordinateur…) et dont les formats favorisent les interactions sociales entre les participants.
ToDaClo
Plus récent que SoLoMo, la démarche ToDaClo, pour touch/data/cloud regroupe trois tendances fortes : l’émergence des interfaces tactiles, l’amoncellement des données d’analyse et l’avènement du cloud. Un concept qui devrait rapidement trouver sa place dans les programmes d’e-learning des entreprises. Les tablettes numériques peuvent, par exemple, proposer des expériences d’apprentissage plus intuitives aux stagiaires. Dès lors qu’elles sont collectées puis exploitées, les données peuvent, quant à elles, aider les sociétés à mieux piloter le ROI de leurs formations.
Wikinomie
En pleine expansion, « la wikinomie est une économie qui se nourrit des collaborations massives entre les personnes », précise Tiphaine Duchet. Elle s’appuie sur plusieurs idées fortes, notamment le travail collaboratif et le partage. En invitant leurs collaborateurs à valoriser leur expertise au travers des réseaux sociaux d’entreprise ou de campus virtuels, certaines entreprises exploitent ce nouveau mode de collaboration qui permet à chaque acteur de produire du savoir. Les communautés créées en parallèle des modules e-learning incarnent parfaitement ce nouveau concept.
Reverse mentoring
Il y a encore quelques années, c’étaient principalement les seniors qui prenaient les juniors sous leur aile. Avec l’émergence du mentorat inversé, les rôles sont désormais inversés. Lorsque les salariés expérimentés doivent se former sur l’utilisation des nouvelles technologies ou des réseaux sociaux par exemple, ce sont les jeunes issus de la génération Y qui partagent leurs connaissances. Opter pour ce modèle d’apprentissage permet aux entreprises de réintégrer de l’humain dans leur approche pédagogique et de réduire l’écart qui existe entre les différentes générations de collaborateurs.
Blurring
L’arrivée massive des objets connectés impacte significativement la frontière entre la vie professionnelle et la vie personnelle des salariés. Le blurring, qui signifie « brouillage », désigne la porosité grandissante entre ces deux sphères. Il constitue une source d’inquiétudes pour les salariés. D’après le baromètre Edenred-Ipsos 2014, 67 % des européens déclarent travailler en dehors du bureau. Un pourcentage que les entreprises doivent garder en tête lorsqu’elles développent des programmes de formations accessibles à distance, via les outils nomades, donc intrusifs.
Aurélie Tachot