Start-up RH : Pipplet évalue la maîtrise professionnelle des langues
Le | Digital learning
Proposer des évaluations de langues fondées sur la capacité à s’exprimer en contexte professionnel, tel est le principe de Pipplet. Finies les interros crayon-papier : tout se déroule en ligne, depuis chez soi, avec réponse d’un examinateur en 24 heures chrono
! Baptiste Derongs, co-fondateur de cette start-up nous en dit plus.
Sur quels principes Pipplet repose-t-il ?
Pipplet est née d’un constat que nous avons partagé lorsque nous travaillions à Londres : malgré notre Bac+5 et de nombreuses années passées à étudier l’anglais, nous étions incapables de discuter convenablement au téléphone. Nous avions pourtant un bon niveau académique, mais cela ne suffisait pas. D’où la mise en place de Pipplet, un dispositif qui évalue les candidats non pas sur un savoir scolaire mais sur la capacité à interagir en contexte professionnel. Totalement online, ce test propose à un individu des exercices écrits et oraux comme la rédaction de mails ou des échanges téléphoniques. Les réponses sont envoyées à un examinateur qui établira une évaluation sous 24 heures en fonction du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). Nous proposons des tests en anglais, français, espagnol, italien, allemand, russe ou encore en arabe. Nous préparons aussi des épreuves en mandarin.
Un questionnaire de langue, ça n’est pas vraiment nouveau…
Là où la plupart des tests évaluent des capacités de compréhension, nous examinons la « production ». Nous ne demandons plus de comprendre un texte, mais de savoir véritablement écrire et parler. Bref, de faire face à une situation professionnelle quotidienne qui sera adaptée en fonction de l’entreprise qui nous aura contactés. L’autre caractéristique de notre test, qui est commercialisé 30 euros l’unité, c’est un fonctionnement entièrement digital. Inutile de prendre rendez-vous avec un professeur et de se déplacer en centre d’examen comme pour le Toefl ! Nos tests peuvent se faire de chez soi. Enfin, tous nos examinateurs sont natifs de la langue qu’ils évaluent. Depuis octobre 2016, nous avons évalué environ un millier de candidats pour des cabinets de recrutement mais aussi des grands groupes comme Kering, Saint-Gobain, Essilor…
Vous avez annoncé la mise au point d’un chatbot en anglais… Pourriez-vous nous en dire plus ?
Il s’agit d’une déclinaison de notre solution sur smartphone. Dans les faits, le candidat va discuter avec un chatbot qui lui posera des questions ou lui proposera des exercices destinés à évaluer son niveau. Ce sera une véritable discussion téléphonique, donc particulièrement idéal pour des sociétés de type call centers, où les compétences orales sont décisives. L’évaluation finale de cet échange reviendra cependant toujours à un examinateur fait de chair et d’os.
Morgan Robert