Unow lance un catalogue de MOOC « à la demande »
Le | Digital learning
Pour faciliter l’accès à ses formations, Unow a lancé une offre à la demande permettant aux entreprises d’accéder à un catalogue de 50 formations digitales tutorées, par le biais de crédits. Déjà plébiscité par Generali et Air France, ce « pack multiformation » favorise l’autonomie des salariés et s’inscrit donc pleinement dans la logique de la réforme
L’idée est née du terrain. ʺNos clients cherchaient à avoir, pour eux-mêmes et pour leurs collaborateurs, un accès plus large et surtout plus flexible à notre catalogue de formationsʺ, explique Jérémie Sicsic, co-fondateur de Unow. Alors que la réforme de la formation a pour vocation de donner davantage d’autonomie aux salariés, l’expert du MOOC a décidé d’accéder à la demande de ses clients. A l’automne dernier, la société a donc créé un pack multiformation permettant aux entreprises d’utiliser des crédits comme elles veulent, selon l’évolution des besoins de formation de leurs équipes. Ces crédits, dont les tarifs sont dégressifs en fonction du volume acheté, sont valables pendant un an sur tout le catalogue proposé par Unow. Soit 50 formations en management, gestion de projet digital, agilité, ressources humaines, efficacité professionnelle, business et innovation. De fait, elle s’adresse plutôt aux entreprises d’au minimum 50 salariés et ayant de forts besoins en formation.
Deux approches de consommation
Ce processus « à la demande » - beaucoup plus souple que le précédent, qui consistait à acheter des licences en fonction du nombre d’apprenants et éventuellement d’étendre les accès à d’autres salariés - est utilisable via deux mécanismes : top-down ou bottom-up. Dans le premier, ce sont les responsables de formation ou les managers qui sélectionnent certaines formations et invitent les salariés à les suivre. Dans le second, Unow s’inspire de la future plateforme du Compte personnel de formation (CPF), qui sera mise en ligne en 2019 : les salariés ont accès au catalogue de formations et s’inscrivent eux-mêmes à celles auxquelles ils souhaitent participer. ʺAujourd’hui, la majorité des entreprises gardent un filtre à l’entrée et demandent donc à valider les demandes de formation de leurs collaborateurs, dans un souci de maîtrise des coûts. Pour autant, nous sommes persuadés que l’approche « bottom-up » se démocratisera. Les salariés prendront ainsi la main de façon autonome sur leur avenir professionnelʺ, assure Jérémie Sicsic.
300 formations d’ici 2020
Quelle que soit l’option choisie, les entreprises disposent d’un dashboard RH rassemblant des documents administratifs (conventions de formation, certificats de réussite…) mais aussi des données sur les formations suivies, le nombre d’apprenants inscrits… Un recueil de feedback qui devrait rapidement être enrichi d’un système de recommandations côté collaborateurs. ʺBientôt, les entreprises pourront identifier les thématiques qui répondent le mieux aux besoins de leurs salariés et ainsi créer des parcours de formation simplement à partir de ces donnéesʺ, explique Jérémie Sicsic. Unow travaille également sur d’autres projets : la labellisation de ses formations aux critères du CPF. Une vingtaine de formations devraient l’être d’ici l’été. L’organisme spécialisé dans les MOOC espère enfin développer son catalogue. ʺNous créons deux à trois SPOC par mois. D’ici 2020, nous pensons dénombrer 300 formations et ainsi toucher l’ensemble des salariés de l’entrepriseʺ, conclut-il.
Aurélie Tachot