XOS met les neurosciences au service de la formation
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XOS, la start-up de création de contenus digitaux, instiguée en 2013 par Guillaume Coppin, joue la carte des neurosciences. Cette approche visant à favoriser et à optimiser l’apprentissage vient de donner vie à un algorithme dédié au renforcement cognitif, qui s’intègrera prochainement à l’ensemble de ses formations
Au cours de ses 8 années d’exercice, en tant que consultant dans le domaine du e-learning auprès de la quasi-totalité des mastodontes du CAC 40, Guillaume Coppin, le président de XOS, a observé des formations digitales très inégales. « A même de générer du chiffre d’affaires, mais pas toujours efficaces », confie-t-il. Parallèlement, en parcourant le monde via son activité professionnelle et en rencontrant des scientifiques dans le domaine des neurosciences, il s’est alors intéressé à son apport dans le secteur de la formation. « J’ai ainsi développé, durant 2 ans, un centre de recherche franco-canadien dédié à cette thématique puis la start-up XOS, destinée à la création de formations digitales via une approche basée sur les neurosciences », détaille-t-il. Pour les concevoir, le consultant s’est alors entouré d’experts. Parmi eux : Art Kohn, un scientifique, entrepreneur dans le e-learning, qui conseille notamment Google sur ses formations digitales, mais aussi Pascal Roulois, le fondateur du site neuropédagogie.com. « J’ai également travaillé sur les théories du biologiste moléculaire américain John Medina, l’un de plus grands neuroscientifiques de notre époque » ajoute-t-il. En résultent 700 formations digitales (management, communication, efficacité professionnelle…) clés en main ou mixées, selon les besoins des entreprises, et des dizaines de formations sur mesure auxquelles 120 grands groupes ont adhérées (Bouygues, Areva, la Société Générale…).
90 % des apprentissages sont oubliés
Les neurosciences se basent sur trois fondamentaux à même d’améliorer l’efficacité d’une formation : l’attention, le mode d’apprentissage et la mémorisation. « Via John Medina, nous savons désormais que l’attention peut baisser jusqu’à 80 % après 10 min de concentration. Il faut donc privilégier des modules séquencés en se basant sur ce laps de temps, mais aussi varier les modalités d’apprentissage pour relancer l’intérêt de l’apprenant. Par ailleurs, la mise en situation, le gaming ou le storytelling impliquent de la motivation et des émotions positives qui influent à la fois sur l’attention et sur la rétention d’informations », explique Guillaume Coppin. En outre, concernant la mémoire, le président de XOS s’appuie sur une récente étude axée sur le renforcement cognitif. Elle part du constat qu’à ce jour, la courbe de l’oubli emporte, avec elle et dans le temps, 90 % des informations transmises. « La répétition étant au cœur du marquage mnésique d’un message, nous savons désormais à quelle fréquence ces actions doivent être menées pour accéder à la mémoire à long terme. Après la formation, un rappel court et efficace, faisant appel aux contextes d’apprentissage (vidéo, mise en situation…), doit avoir lieu tous les deux jours, à raison de trois sessions en une semaine. Puis au bout de deux semaines, puis de deux mois » précise-t-il. En ce sens, les formations proposées par XOS bénéficieront d’un algorithme dédié à ce renforcement cognitif dès le mois de juin.
Gérald Dudouet