« Le Baby-foot et la raison d’être »

Tout le monde se rappelle du 1^er titre de champions du monde de Football des Bleus en 1998. Mais deux autres événements ont également eu lieu cette année-là : la naissance de Kylian Mbappé et le concept de « marque employeur », footballistiquement moins parlant, mais plus que jamais au centre des préoccupations des recruteurs. Dans un contexte de « guerre des talents », la marque employeur reste le meilleur moyen pour les entreprises de se différencier. Encore faut-il bien appréhender ce travail sur la forme comme sur le fond, car il ne s’agit pas uniquement d’un effet de communication. Exposer les plus belles photos de ses collaborateurs et/ou mettre en avant leurs environnements de travail dans des locaux où le baby-foot cohabite avec la machine à café constitue une étape nécessaire, mais pas suffisante. L’enjeu est en effet d’aligner cette « image souhaitée » de l’entreprise avec son « image subie » et son « image vécue ».

L’image subie de l’entreprise n’est autre que sa réputation. Avant de s’engager dans une entreprise, où un cadre va passer en moyenne 6 ans de sa vie, consulter des avis certifiés sur les employeurs devient un passage obligé pour arriver en terrain connu. L’image vécue est la vraie vie des collaborateurs au sein de l’entreprise. Elle correspond à une « no bullshit zone », qu’il est crucial de bien appréhender. C’est d’autant plus important que cela permet d’éviter de faire des déçus lors de l’« onboarding ». D’où la nécessité de faire un travail d’introspection afin de faire ressortir les piliers culturels de l’entreprise, ce qui lui donne du sens.

Car au-delà du baby-foot, la raison d’être est le ciment commun de toute l’entreprise. C’est ce qui fait son originalité et sa force. C’est le plus sûr fondement de l’engagement de ses collaborateurs. C’est donc l’étoile que toute entreprise doit chercher à accrocher à son maillot…

Thibaut Gemignani