Le Bon Coin soigne son positionnement de site emploi avant de monétiser son offre
Le | Site emploi généraliste
Le 9 mai dernier, Libération organisait une matinée de débats au Petit Palais, en écho à un supplément publié pour l’occasion, autour du thème « Emploi : le bon code ». Au cœur des discussions, le triptyque « chômage, algorithmes et géolocalisation ». En sponsorisant ce dispositif semi-publicitaire, Le Bon Coin rappelle aussi et surtout ses ambitions sur le marché des annonces d’emploi, dont il fait sa priorité 2016
« Entre 50 000 et 100 000 postes » pourvus chaque mois sur LeBonCoin
Pour la première table ronde, Laurent Joffrin, Directeur de la rédaction de Libération avait convié les dirigeants du Bon Coin, de Pôle emploi, de Randstad et des start-up Clustree et Riminder. Leur quête commune : innover pour faciliter la mise en relation entre candidats et recruteurs. Pour Antoine Jouteau, DG du Bon Coin, l’emploi est une équation à trois inconnues « la localisation, le métier et les compétences ». Une manière de rappeler que Le Bon Coin a lancé en février dernier une fonctionnalité de géolocalisation, permettant à un candidat d’identifier les offres d’emploi autour de lui. Alors que plusieurs centaines de milliers d’offres restent non pourvues en France malgré le chômage de masse, l’approche de Pôle emploi sur la question de l’open data a fait débat. « Le service public devrait ouvrir toutes ses data, y compris celle qui concernent les candidats » a plaidé François Béharel, Président de Randstad France, qui s’est récemment positionné sur le créneau du Big Data et de la dématérialisation du recrutement des intérimaires pour les PME.
Lancement imminent de l’offre payante
En marge d’une rencontre avec plusieurs patrons lyonnais adeptes du Bon Coin pour recruter, Nicolas Sarkozy provoquait l’ire et les moqueries de la Twittosphère (puis des médias en général) la semaine dernière, lorsqu’il avouait ne pas connaître le site d’annonces le plus populaire de France. Un coup de projecteur hyper-puissant (bien qu’involontaire) sur la casquette « emploi » du Bon Coin, qui prépare soigneusement le terrain auprès des entreprises avant le lancement de son offre payante prévu « officiellement à la rentrée », nous confirme-t-on au siège. Après l’automobile et l’immobilier, le site permettra autrement dit aux grandes entreprises de diffuser leurs offres d’emploi par le biais de passerelles automatisées en lien avec leur ATS. Les contours et tarifs de cette nouvelle offre ne sont pas encore connus. Le site décidera-t-il de s’aligner sur les tarifs pratiqués par les jobboards du marché ? Rendez-vous en septembre.
Gaëlle Fillion