Horizontal Software vise la bourse… et les 25 millions de revenus

La date du 15 novembre 2016 devrait rester gravée dans la mémoire des équipes d’Horizontal Software. Et pour cause : elle marque l’enregistrement du document de base de la société par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Une démarche purement administrative qui constitue la première étape d’un projet d’introduction en bourse sur le marché régulé d’Alternext Paris, sous réserve de la délivrance d’un visa obligatoire.

« Entrer en bourse et accueillir de nouveaux investisseurs va nous permettre d’atteindre plus rapidement nos ambitions et de continuer à développer notre offre SaaS au sein de notre marché domestique - La France - mais aussi de ses pays limitrophes », explique Ingrid Eeckhout, directrice générale déléguée d’Horizontal Software. Lancé il y a seulement six ans, le groupe spécialisé dans la gestion du capital humain s’est développé à vitesse grand V au fil d’opérations de croissance externe. Après deux années dédiées aux intégrations des différentes sociétés rachetées, l’éditeur français aux 78 collaborateurs devrait afficher une croissance de plus de 30 % en 2016, soit 5,5 millions de chiffre d’affaires. Un résultat porté par ses offres SaaS et SaaS-Apps, qui enregistrent, à elles seules, 90 % de croissance.

Yootalent au cœur de la road map

Une fois en bourse (aucune date n’a été fixée), le groupe Horizontal Software espère consolider ses équipes marketing et commerciales en France comme aux Etats-Unis, où il dispose d’une filiale depuis 2014. L’éditeur envisage aussi de continuer à investir dans la R&D. « Nous prévoyons une évolution fonctionnelle de notre plateforme logicielle sur l’ensemble des périmètres RH, hors paie », confie Ingrid Eeckhout. En plus de couvrir les segments de l’entretien professionnel et de l’entretien d’évaluation et de performance, la solution Yootalent, spécifiquement déclinée pour smartphones et tablettes, devrait s’enrichir d’applications en gestion de la formation, recrutement, gestion des congés et des absences, compétences… Au total, 10 apps devraient être disponibles d’ici la fin de l’année prochaine. Elles seront majoritairement commercialisées sous la forme d’un abonnement, dont le prix variera en fonction du nombre d’utilisateurs. En franchissant cette étape hautement symbolique, le groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 2,9 millions d’euros sur le seul premier semestre, devrait s’engager dans une phase de développement encore plus intensive. « Notre ambition est de quadrupler nos revenus et d’attendre 25 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel récurrent d’ici 2020 », indique la directrice générale déléguée.

Aurélie Tachot