Start-up RH : Welp répond aux envies de « micro-bénévolat » des salariés

3 questions à Marie Treppoz, qui a fondé Welp en 2015.

Qu’est-ce que votre plateforme peut apporter aux entreprises ?

Avec 20 000 inscrits à ce jour, Welp est d’abord une plateforme d’entraide gratuite entre particuliers - ou entre particuliers et associations. Sur les 7000 annonces diffusées depuis le lancement, 30 % proviennent d’associations. Elles y trouvent des profils de bénévoles qu’elles ne parviennent pas à capter par leurs canaux traditionnels. Pour financer notre développement, nous nous sommes donc naturellement tournés vers les entreprises qui soutiennent ces associations dans le cadre de leurs programmes de responsabilité sociale. Nous avons observé que certains salariés souhaitent s’impliquer dans du bénévolat mais ne savent pas comment s’y prendre. Welp permet ainsi aux employeurs d’incarner leur stratégie RSE en proposant des actions concrètes à leurs collaborateurs, près de chez eux.

De quel type d’engagement associatif est-il question ?

Nous ne sommes pas sur le créneau du mécénat de compétences, qui est un dispositif très normé. Notre objectif est de répondre aux « petites envies » des salariés qui souhaitent donner un peu de leur temps de manière bénévole et ponctuelle. Participer à une collecte de banque alimentaire ou faire une partie de scrabble avec une personne âgée, par exemple. Autrement dit, nous faisons matcher les besoins des associations déjà soutenues par l’entreprise avec les envies de micro-bénévolat de leurs salariés. Nous allons par exemple fournir le contenu du nouveau site de la Fondation EDF, avec les fiches des associations financées et les annonces locales associées. A l’inverse, un collaborateur impliqué à titre personnel dans une association pourra lui aussi faire remonter son annonce sur la plateforme auprès des salariés de son entreprise.  

Comment se structure votre offre BtoB ?

Les entreprises clientes souscrivent une licence annuelle ainsi que des frais d’abonnement mensuels pour accéder à notre API. Pour 5000 à 10 000 euros par an, elles bénéficient ainsi du travail d’animation que nous menons auprès de notre réseau de 700 associations. Le cœur de notre travail consiste en effet à recueillir les besoins de terrain, aider les associations à rédiger des annonces sympathiques et engageantes - et vérifier qu’elles répondent bien aux salariés qui proposent leur aide. Nous avons déjà signé avec Coca Cola European Partners ou avec la Fondation SFR.  Nous sommes par ailleurs en train de développer des groupes d’entraide privés sur le modèle de Welp afin de permettre aux salariés d’une même entreprise de se rendre des services gratuits entre eux. Un collaborateur pourra ainsi solliciter ses collègues lorsqu’il cherche une combinaison de ski ou un sac de randonnée, par exemple.

Gaëlle Fillon