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« IBM apporte une couche d’IA aux solutions RH du marché »

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Avec sa suite Watson Talent, IBM dope les processus de recrutement, de mobilité et de GPEC à l’intelligence artificielle. Ses algorithmes sont capables de délivrer des recommandations personnalisées aux candidats, collaborateurs et gestionnaires RH, comme l’explique Christophe Chagnot, IBM Watson Talent Leader

« IBM apporte une couche d’IA aux solutions RH du marché » - © D.R.
« IBM apporte une couche d’IA aux solutions RH du marché » - © D.R.

Quelle est la couverture fonctionnelle de votre solution ?

IBM a refondu son offre RH qui était issue de l’acquisition de l’éditeur Kenexa en décembre 2012. Rebaptisée « IBM Watson Talent », elle a pour but d’accompagner la transformation RH des entreprises en rendant plus efficient les processus de recrutement, de mobilité et de formation. Basée le programme d’intelligence artificielle d’IBM nommé Watson, elle se décline en quatre solutions. Dédiée à l’acquisition de talents, « Watson Candidate Assistant » permet à un employeur de se constituer un « pool » de candidatures qualifiées. « Watson Career Coach » propose au collaborateur des trajectoires d’évolution de carrière. « Watson Recruitment » aide les équipes RH et les managers à prendre les bonnes décisions, qu’il s’agisse des candidats internes ou externes. En s’interfaçant à l’ATS du recruteur, l’algorithme l’aide à prioriser les candidatures. « Watson Talent Frameworks » est dédié à gestion prévisionnelle des talents. Ce référentiel des métiers, emplois, postes et compétences repose sur la solution Kenexa et ses 30 ans de données agrégées. Il fournit aux équipes RH des descriptifs de poste pour le recrutement, la mobilité ou la formation. 

Quelles principales évolutions voyez-vous sur votre marché ?

Avec la transformation numérique qui exige de nouvelles compétences dans l’Internet des objets ou la blockchain, il n’y a pas une entreprise qui ne soit confrontée à des problématiques de montée en compétences (upskilling) ou de reconversion (reskilling). Nos clients souhaitent bénéficier des apports de l’intelligence artificielle en termes de recommandations et s’appuyer sur un référentiel emplois, postes et compétences constamment à jour. Pour le faire vivre, notre IA Watson cherche les nouveaux métiers et les nouvelles compétences sur les jobboards de type CareerBuilder. Des psychologues des organisations et des experts métiers décident ensuite s’ils sont pertinents ou non de les retenir. Nous constatons que la période d’évangélisation autour de l’IA est derrière nous : les entreprises sont aujourd’hui engagées dans une phase de tests et d’implémentation.

Allez-vous élargir la couverture fonctionnelle de votre solution ? 

Ces derniers mois, nous avons beaucoup œuvré à l’optimisation de l’expérience utilisateur côté candidat, salarié, gestionnaire RH ou manager. Cet effort va se poursuivre. D’ici la fin du second semestre 2019, IBM lancera aussi une API de « job matching » qui permettra de faire des recommandations de postes à un candidat, un collaborateur ou un gestionnaire RH. Nous mettrons cette API à disposition des clients et des intégrateurs afin qu’ils puissent embarquer notre IA dans les solutions existantes ou les solutions tierces du marché.

Comment se traduisent les investissements que vous réalisez dans l’intelligence artificielle ?

Qu’il s’agisse de Watson Candidate Assistant ou Watson Career Coach, le point d’entréec’est un chatbot pré-entraîné sur une soixantaine de conversations thématiques. Dans le premier cas, le candidat uploade son CV ou indique un profil social de type LinkedIn et Watson « matche » le profil et les offres d’emploi disponibles. Dans le second cas, le chatbot donne de la visibilité aux postes à pourvoir en interne en faisant des recommandations personnalisées au collaborateur. L’IA est la principale valeur ajoutée de la suite Watson Talent. C’est ce qui la rend unique. Il n’y a d’ailleurs pas équivalent en France. Nous travaillons aussi sur l’automatisation des processus. Watson peut, par exemple, analyser une déclaration de congé maladie, détecter que des champs de texte ne sont pas correctement remplis et bloquer sa validation.

Xavier Biseul