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L’heure de la dématérialisation RH n’a pas encore sonné !

Le | Sirh saas

Même si elle est considérée comme un enjeu majeur par les entreprises, la dématérialisation est encore loin d’impacter tous les domaines couverts par le SIRH, d’après la 7e édition du benchmark SIRH réalisé par Le Cercle SIRH et Danaé. Moins d’une entreprise sur deux digitaliserait actuellement ses documents RH. Le zéro papier : un objectif encore lointain ?

L’heure de la dématérialisation RH n’a pas encore sonné ! - © D.R.
L’heure de la dématérialisation RH n’a pas encore sonné ! - © D.R.

Même si elle est considérée comme un enjeu majeur par les entreprises, la dématérialisation est encore loin d’impacter tous les domaines couverts par le SIRH, d’après la 7e édition du benchmark SIRH réalisé par Le Cercle SIRH et Danaé. Moins d’une entreprise sur deux digitaliserait actuellement ses documents RH. Le zéro papier : un objectif encore lointain ?

Contrairement à ce que disent les éditeurs de logiciels RH, la digitalisation ne fait pas encore l’objet d’un raz-de-marée au sein des entreprises. C’est, en tous cas, l’une des conclusions de la 7e édition du benchmark SIRH réalisé, entre avril et juin derniers, par Le Cercle SIRH et le cabinet de conseil Danaé auprès de 98 entreprises privés et publiques (dont 15 du CAC 40). Le phénomène est loin d’être absent pour autant : 45 % sont d’ores et déjà équipées d’un progiciel pour dématérialiser leurs documents RH (majoritairement édités par Alfresco, Google, ADP, Novapost…)  et 33 % ont un projet d’équipement. ʺPar comparaison, le taux d’équipement est très proche de celui observé par la gestion des carrières ou la gestion de la performance, avec des projets de mise en chantier plus nombreuxʺ, commente Marc Charmasson, directeur projet SIRH chez Saint-Gobain Distribution Bâtiment France.

38 % des contrats de travail dématérialisés

Un tiers des entreprises sondées pour le benchmark SIRH déclare proposer un coffre-fort numérique à leurs salariés. Pour un autre tiers, ce sujet est encore au stade du projet. Sans surprise, ce sont les bulletins de paie employeur qui font l’objet de la plus forte dématérialisation (81 %), suivis des déclarations administratives (62 %), des indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) (58 %) et des bulletins de paie employés (53 %). Légèrement en retrait, mais non loin derrière, les justificatifs de frais de transport et les contrats de travail ne sont digitalisés que dans respectivement 22 % et 38 % des cas. La dématérialisation est plus nette du côté des portails d’application en self-service. La moitié des entreprises déclare être équipées d’un logiciel (majoritairement édités par Talentsoft, Cegedim, SAP…) et 24 % évoquent même un projet de déploiement.

Les applications mobiles encore timides

Pour Gérard Piétrement, dirigeant de Danaé, l’une des grandes surprises de ce benchmark concerne l’utilisation des applications mobiles. ʺMême si elles formulent beaucoup de projets sur ce sujet, seules 12 % des entreprises sondées proposent des applications smartphone à leurs salariésʺ, précise-t-il. Au sein du portail RH, ces dernières concernent majoritairement la gestion des congés et des absences, la modification des données personnelles et l’accès aux fiches salariés. ʺCe retard prouve que les applications mobiles ne constituent pas une priorité pour la fonction SIRH, qui doit rester concentrée sur les évolutions réglementaires comme la DSN, la loi pénibilité, le prélèvement à la sourceʺ, décrypte-t-il. Il illustre également ʺleur difficulté d’avancer sur l’amélioration de l’expérience salariéʺ, généralement facilitée par l’approche multi-device des outils, conclut Marc Charmasson.

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L’heure de la dématérialisation RH n’a pas encore sonné ! - © D.R.
L’heure de la dématérialisation RH n’a pas encore sonné ! - © D.R.

Aurélie Tachot