Anglais : le niveau des Français s’améliore enfin !
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Le niveau d’anglais des Français n’est plus à désespérer ! Il s’améliore et progresse même plus vite que celui de l’ensemble des pays européens, selon le 8e baromètre annuel d’EF Education First
Doucement, mais sûrement… le niveau d’anglais des Français s’améliore ! C’est ce que révèle la 8e édition de l’indice de compétences en anglais EF EPI de l’organisme de formation EF Education First, publié le 8 novembre 2018. Les 70 000 Français qui ont passé le test en ligne obtiennent un score moyen de 55,49 sur 100, soit une hausse de 1,10 point comparé à l’an dernier. « Cette progression est supérieure à celle de l’ensemble des pays européens, souligne Kate Bell, en charge de l’étude. À ce rythme, la France a donc enfin une chance de rattraper la moyenne européenne ! ». L’Europe, avec un score moyen de 56,64 points, est de loin le continent où l’on parle le mieux l’anglais. Les pays qui obtiennent les meilleurs résultats sont, sans surprise, la Suède avec un score de 70,82 sur 100, suivie par les Pays-Bas (70,31), Singapour (68,63), la Norvège (68,38) et le Danemark (67,34). Àl’opposé, l’Afghanistan (43,64), le Cambodge (42,86), l’Ouzbékistan (42,53), l’Irak (40,82) et la Libye (39,64) occupent les dernières places du classement des 88 pays étudiés.
Des compétences dites « modérées »
La France, à la 35e place du classement, entre l’Italie (34e) et le Costa Rica (36e), se range donc parmi les pays aux compétences dites « modérées », ce qui équivaut à une maîtrise moyenne de la langue de Shakespeare. Un niveau équivalent à un niveau B1 du cadre européen commun de référence pour les langues (CECR). Ce niveau permet de travailler en anglais, mais dans son champ de spécialisation, de comprendre les paroles d’une chanson, mais pas forcément de comprendre les locuteurs natifs lorsqu’ils conversent entre eux, et d’écrire des courriels sur des sujets familiers. À titre de comparaison, le niveau requis pour entrer en école d’ingénieurs est un niveau C1, dit « avancé ». Si les Français poursuivent leur progression, ils pourront accéder à un niveau de compétence dit « très élevée » en anglais, à l’instar des Suédois. « Le niveau d’anglais a des corrélations avec l’innovation, les dépenses en R&D et le nombre de chercheurs, mais aussi le niveau de compétitivité d’un pays, le développement et l’attractivité des talents ainsi que celui des technologies », indique Kate Bell. En cause : le commerce international, qui nécessite une langue commune, mais aussi le développement des multinationales qui adoptent de plus en plus l’anglais comme langue d’entreprise, à l’instar de Rakuten, Honda ou encore Siemens, et la nécessité de parler anglais pour accéder aux meilleurs travaux de recherche scientifique. Ces impératifs, les jeunes Français semblent les avoir bien compris. Les 21-25 ans obtiennent les meilleurs scores au niveau national avec une moyenne de 58,41 sur 100. Ce score se rapproche déjà de celui des meilleurs élèves, aux compétences dites « très élevées », comme la Suède.
Elodie Buzaud