Curation de contenus de formation : Edflex lève 12 millions d’euros avec l’appui d’Educapital

C’est une nouvelle levée de fonds bouclée en avril 2023 sous le sceau d’Educapital, du nom du fonds d’investissement spécialisé dans les EdTech : Edflex lève 12 millions d’euros.

Un deuxième tour de financement qui permettra de renforcer l’ancrage de la start-up dans son crédo : l’appui dans la montée en compétences des salariés à travers l’exploitation d’une plateforme digitale proposant de piocher dans des contenus agrégés de formation multi-sources.

Outre le véhicule d’investissement Educapital II qui est sollicité, d’autres acteurs participent à cette levée de fonds :

• le family office Wille Finance (Suisse),
• le business angel Jean-Stéphane Arcis (cofondateur de Talentsoft cédé à Cegid),
• les investisseurs qui renouvellent leur confiance comme Maif Avenir et Arkéa Capital via son Fonds à impact We Positive Invest.

En 2021, soit 5 ans après sa création, la start-up a réalisé une première levée de fonds de 5 millions d’euros.

« Il est vrai que le contexte de financement des start-ups est plus compliqué. L’organisation de ce tour de financement a pris du temps - entre 4 et 6 mois - avec des KPI qui sont davantage scrutés par les potentiels investisseurs mais aussi la vision du marché et la roadmap du produit », déclare Clément Meslin, l’un des 4 cofondateurs d’Edflex qui occupe la fonction de CEO.

Un tiers de la levée de fonds dédié à l’amélioration du produit

« Nous allons mettre l’accent sur notre Edflex Prime qui permet aux salariés d’accéder à la formation de leur choix sur le catalogue Edflex Open (vidéos, podcasts, articles…). Ce qui permet de trouver le meilleur de ce qui existe en termes de curation de contenus de formation », précise-t-il.

« Nous allons étendre l’accès à des contenus premium issus d’OpenClassroom, de Cegos, d’Elephorm ou de Cairn. »

C’est le point fort du système d’agrégation Edflex Prime : la densité de documentation multi-sources. Il est possible d’accéder à une base de 55 000 contenus de formation e-learning issus de 10 000 éditeurs.

« L’objectif n’est pas l’exhaustivité. Ce serait plutôt la sélection pour trouver les contenus les plus pertinents en fonction des attentes des clients et des apprenants », précise Clément Meslin.

Un tiers pour explorer l’international

Avec l’appui du family office Wille, Edflex vise des marchés comme la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne, Luxembourg, la Belgique voire le Royaume-Unis et les Etats-Unis d’ici 2025 « si tout va bien ».

Le panel des options d’incursion en fonction des marchés est large.

• « Soit nous nous développons avec des canaux indirects de LMS via des acteurs déjà implantés comme 360Learning ou Rise Up,
• soit nous envisageons une acquisition pour s’implanter plus rapidement sur un marché donné ,
• soit nous montons une filiale sur place », évoque Clément Meslin.

Un tiers pour le développement commercial et marketing

L’objectif est de passer de 850 000 utilisateurs embarqués sur la plateforme Edflex à 10 millions dans le monde d’ici 2028.

En l’état actuel, la start-up s’appuie sur 200 entreprises clientes comme Orange, TotalEnergies, AXA Banque, ManpowerGroup et récemment Groupe Crédit Agricole à travers un renouvellement du contrat signé avec l’IFCAM (université du groupe) et une volonté d’étendre son influence à travers les caisses régionales.

L’effectif d’Edflex est passé de 40 à 70 personnes avec un rythme de recrutement de 60 personnes d’ici fin 2024 avec une volonté de dénicher des profils seniors sur les technologies et le service commercial.

Dans le champs concurrentiel, Clément Meslin évoque l’Australien Go1 qui a acquis Coorpacademy en France en avril 2022.