Formation

Digital Learning : les cinq tendances à suivre

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Au cours d’un webinaire sur le digital learning, l’éditeur Talentsoft, qui a récemment fusionné avec le spécialiste du e-learning e-doceo, a dévoilé quelques tendances émergentes en matière de formation. Quelles évolutions ont impacté le blended-learning ? Quelles modalités pédagogiques remportent les faveurs des apprenants ? Zoom sur les enseignements qui aideront les entreprises à mieux choisir leurs parcours de formation

Digital Learning : les cinq tendances à suivre - © D.R.
Digital Learning : les cinq tendances à suivre - © D.R.

Les méthodes d’apprentissage se diversifient

En 2015, la formation présentielle a représenté 78 % des dispositifs de formation. Un pourcentage élevé mais en recul de cinq points par rapport à 2014. Un repli qui s’explique par le fait que les salariés sont de plus en plus nombreux à travailler en dehors des murs de leur entreprise (30 % en 2015). Pour se former, « les apprenants plébiscitent donc les contenus de formation accessibles depuis les mobiles, via des plateformes offrant des accès simplifiés en continu », explique Valérie-Anne Monvoisin, chargée de développement international de la Business Unit Talentsoft learning solutions.

Le blended-learning prend de l’ampleur

De toutes les modalités pédagogiques, le blended-learning, qui mixe le digital avec le présentiel, est celle qui semble le mieux répondre aux attentes des collaborateurs. L’an dernier, 53 % des entreprises l’ont plébiscité. L’approche multimodale, qui consiste à proposer différentes méthodes comme la vidéo, l’e-learning, le présentiel…, est jugée efficace par 86 % des organisations. Une tendance que les services formation doivent prendre en compte s’ils souhaitent faire preuve d’agilité et ainsi adapter leur offre aux attentes des collaborateurs.

Les interactions sociales au cœur de l’apprentissage

Le modèle 70-20-10, qui régit les mécanismes d’apprentissage, fait son chemin dans la sphère de l’entreprise. « Il nous permet aujourd’hui de comprendre que 70 % de l’apprentissage se fait au travers de nos expériences et pratiques, 20 % au travers des interactions sociales et seulement 10 % via la formation traditionnelle », rappelle Valérie-Anne Monvoisin. C’est la raison pour laquelle les dispositifs de social-learning et de classes virtuelles, qui favorisent les échanges d’expériences entre les apprenants, sont autant en croissance au sein des formations déployées.

Les apprenants « consomment » une formation

D’après Talentsoft, deux tiers des employés manquent de temps pour mener leurs missions professionnelles. Et pour cause : ces derniers sont, en moyenne, interrompus toutes les cinq minutes. Par conséquent, les apprenants ne disposent que de 4 minutes par jour pour visionner une vidéo. Un timing serré qui place les stagiaires dans une posture de « consommateur » de la formation. En proposant des modules synchrones (rapid learning, serious games…) et asynchrones (classes virtuelles…), le digital learning peut répondre à ces nouveaux comportements.

Le fond prime sur la forme

Malgré tous les nouveaux dispositifs qui voient le jour - plus attractifs les uns que les autres - les apprenants sont lucides. A leurs yeux, « une bonne formation doit avant tout être en lien direct avec les problématiques métiers qu’ils rencontrent sur le terrain », souligne Valérie-Anne Monvoisin. Ce critère de motivation, plébiscité par 25 % des apprenants, est loin devant la qualité multimédia d’une formation (4 %). C’est la raison pour laquelle 57 % des entreprises internalisent la production de leurs contenus e-learning. Et placent ainsi leurs collaborateurs au cœur des parcours de formation.

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Aurélie Tachot