Les cinq chiffres à retenir du digital learning
Le | Digital learning
Le digital est-il une réalité pour les responsables formation des entreprises ? D’après l’étude menée courant 2015 par l’ISTF et e-doceo auprès de 400 structures, la réponse est oui ! Reste que ces professionnels rencontrent encore des difficultés à choisir les dispositifs de formation les plus efficaces pour leurs salariés. Lesquels tiennent de la tendance
? Lesquels de l’usage ? La réponse en cinq chiffres-clés.
Le blended learning adopté par 53 % des entreprises
Dans le secteur de la formation, le virage digital s’amorce plus ou moins rapidement, selon la typologie des entreprises. D’après le livre blanc d’e-doceo, 53 % des structures avaient intégré le blended learning à leur offre de formation en 2015. Un pourcentage qui cache plusieurs disparités : 80 % des groupes de plus de 5000 collaborateurs mixent les modalités pédagogiques, contre 65 % des ETI et 40 % des PME de moins de 250 salariés, qui sont encore à la phase de questionnements.
Le présentiel recule de 5 points
C’est l’une des conséquences de l’émergence du blended-learning… Le présentiel pur, c’est-à-dire en salle avec un professeur, perd peu à peu du terrain. En 2015, cette modalité a représenté 78 % des dispositifs de formation, contre 83 % en 2014. D’après le livre blanc, ce sont les centres de formation qui proposent le plus ce mode d’apprentissage. Le présentiel pèse encore 50 % de leur offre de formation, contre 42 % de l’offre du secteur public et 30 % de celle du secteur privé.
2 % des entreprises plébiscitent le MOOC
Les MOOC ont beau attirer la curiosité des salariés - plus de 60 % l’ont déjà testé, généralement à titre personnel - ils peinent encore à convaincre les entreprises. Seules 2 % d’entre elles l’avaient mis en place au sein de leur structure en 2015. Pour e-doceo, le principal frein serait la notion de massification propre à ce format d’apprentissage, qui est difficile à atteindre pour les entreprises n’ayant pas un nombre de participants suffisant pour faire émerger des communautés.
Le serious game jugé efficace à 42 %
De plus en plus connu, le serious game gagne en légitimité auprès des entreprises. L’an dernier, 42 % des personnes sondées ont considéré cette modalité pédagogique comme efficace, contre 36 % en 2014. En particulier lorsqu’elle est plébiscitée pour le tutorat, la classe virtuelle semble, elle aussi, avoir la cote : 31 % sondés lui ont attribué des bénéfices. Soit 6 points de plus par rapport à 2014. A l’inverse, le rapid learning et le social learning, utilisés comme ressource unique, convainquent peu.
Un taux de complétude de 50 %
Le taux de complétude indique le nombre de participants qui ont achevé la formation. Il constitue donc un indicateur intéressant pour mesurer la performance d’une action réalisée. Contrairement à la formation présentielle, qui affiche un taux de complétude avoisinant les 90 %, la formation à distance doit se contenter d’un faible 50 %. Deux pourcentages qui seraient certainement plus proches si la passivité des apprenants lors des formations présentielles était prise en compte, d’après e-doceo.
Aurélie Tachot