Les tops et les flops des formations digitales en 2014
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Les attentes des entreprises en matière de formation évoluent vite : une thématique qui suscite de l’engouement une année peut parfaitement être passée de mode l’année suivante. Tour d’horizon des trois tops et flops parmi les formations web suivies en 2014, selon la Digital Academy de l’institut de formation Idaos
Les tops :
- La maîtrise de l’e-réputation
Les entreprises ont peu de ressources, en interne, lorsqu’il s’agit de faire face aux risques liés aux prises de paroles sur Internet. C’est la raison pour laquelle en 2014, elles ont décidé d’y remédier en plébiscitant les sessions de formations sur la construction et la maîtrise de la réputation digitale. « Après avoir pris conscience que la veille et la e-réputation étaient des sujets incontournables, elles ont souhaité se former aux outils de mesure comme Radian6 permettant d’objectiver leur e-réputation », selon Franck Perrier, fondateur de la Digital Academy.
- La construction d’une stratégie digitale multicanal
Les formations liées aux réseaux sociaux et plus généralement aux stratégies digitales multicanal, ont attisé, l’an dernier, l’intérêt des entreprises. Après un premier stade d’acculturation et de découverte des outils, les services marketing et communication sont enfin passés à l’action. Leur nouvel enjeu ? « Intégrer le digital dans une approche stratégique globale, en prenant en compte la mesure du retour sur investissement », décrypte-t-il. Un enjeu de taille alors que les indicateurs-clés de mesure sont difficilement identifiables car « en construction. »
- Les relations presse 2.0
En 2014, les communicants, notamment les attachés de presse, se sont massivement formés aux pratiques qui émergent sur Internet. « Les événements sociétaux et politiques les ont encouragés à le faire », selon Franck Perrier. Impactés par les nouveaux modes de consommation de l’information, l’avènement de la nébuleuse Twitter et le poids des e-influenceurs, les responsables des relations presse, qui sont souvent en première ligne en cas de bad buzz de leur entreprise, ont ainsi cherché à adapter leurs compétences aux nouveaux usages.
Les flops :
- Les réseaux sociaux d’entreprise
Les RSE ont beau être au cœur des discussions de tous les grands groupes, ils n’ont pas suscité d’engouement sur le plan de la formation, l’an dernier. « C’est un marché qui peine à décoller, les parties prenantes dans les décisions étant trop nombreuses », estime Franck Perrier. La faute revient également aux intranets, encore très nombreux au sein des entreprises. Mais aussi aux éditeurs et aux intégrateurs de logiciels en mode SaaS qui, en accompagnant leurs clients - notamment les responsables SI - font du tort aux organismes de formation.
- Les fondamentaux de la géolocalisation
Pourtant prometteuse, la thématique n’a pas fait recette chez les organismes de formation. Puisque la géolocalisation est souvent associée aux risques de protection des données personnelles, elle est encore trop considérée comme un sujet « anxiogène ». Le marché hexagonal manque également de maturité. « Mis à part des groupes de transport comme la SNCF et la RATP, peu d’entreprises développent des projets de géolocalisation, contrairement à l’Angleterre qui voit apparaître des innovations dans la grande distribution », constate-t-il.
- Les premiers pas sur WordPress
Plébiscité pour réaliser des sites internet ou des blogs, le système de gestion de contenu WordPress serait-il passé de mode ? Non, assure Franck Perrier. Seulement, l’an dernier, les entreprises, qui s’intéressent plus volontiers au contenu plutôt qu’à l’architecture d’un site web, « ont davantage confié leurs projets à des prestataires qui maîtrisent véritablement ce CMS », précise-t-il. Par ailleurs, la communauté WordPress est tellement active sur Internet qu’une personne désireuse d’apprendre peut le faire toute seule, grâce à des tutoriels et des forums d’utilisateurs.
Aurélie Tachot