SGS se prépare aux métiers de demain
Le | Digital learning
Avoir des salariés compétents aujourd’hui, c’est bien, les avoir aussi demain, c’est mieux ! SGS l’a bien compris en créant un parcours de formation visant à favoriser l’acculturation digitale de ses managers et salariés. Une initiative indispensable lorsqu’on évolue dans le secteur de l’inspection, du contrôle et de la certification, très impacté par les nouvelles technologies
Sans acculturation digitale, pas de transformation digitale ! Puisque le digital sera, demain, au cœur des méthodes de travail de SGS, le groupe a co-construit, en janvier 2019, un parcours de formation mêlant e-learning, coaching distanciel et web conférences, favorisant l’acculturation digitale de ses managers et salariés. L’objectif ? Les sensibiliser aux nouvelles tendances managériales, remettre la prise d’initiative et le collaboratif sur le devant de la scène, entrer dans l’ère de l’entreprise libérée… « Nos trois parcours digitaux ont été co-construits en partenariat avec Numa et Science Po Paris. Ils se destinent en priorité à nos 250 managers opérationnels, qui seront répartis en trois profils : champion, mentor et ambassador. Après cette année, nous espérons décliner ce programme au reste de nos collaborateurs », explique Caroline Arquié, DRH France de SGS. L’enjeu ? Aider ses 2900 collaborateurs à mieux affronter les mutations de demain. Une impulsion donnée en avril 2017 avec la nomination d’un nouveau président - Eric Sarfati - suite à la fusion des 12 entités juridiques du groupe et qui a abouti sur un changement total de gouvernance chez SGS France.
Des hommes remplacés par des machines
Si le groupe prend aujourd’hui le sujet de l’employabilité de ses salariés à bras le corps, c’est parce ses métiers sont en pleine phase de transformation. En robotisant ses laboratoires, SGS confie désormais certaines des missions des chimistes à des machines. Les inspecteurs travaillant sur le terrain sont eux aussi impactés : l’examen des marchandises est désormais réalisée via un scanner. Pour autant, cela ne veut pas dire que ces métiers vont disparaître, assure Caroline Arquié. « Nous allons confier, aux salariés les plus impactés, des tâches à plus forte valeur ajoutée. Il s’agit donc d’un repositionnement qui passe par la formation pour l’acquisition de compétences adaptées. » Pour la DRH, il en va de la survie du groupe. « La formation est l’un des sujets phares de la stratégie RH. Si on ne développe pas l’employabilité de nos salariés et que l’on n’accompagne pas les évolutions des métiers, c’est la pérennité de l’entreprise qui est en jeu », estime-t-elle. Pour faire monter ses collaborateurs en compétences, SGS les met à contribution. « Nous venons par exemple de promouvoir l’un de nos ingénieurs sur un poste de chief digital officer. Il travaillait jusqu’ici en tant que responsable IT et a découvert que c’était un métier émergent. Il nous a fait une proposition de business model que nous pouvions développer tout en nous expliquant quelle serait la formation dont il aurait besoin pour s’en occuper », illustre-t-elle.
Séverine Dégallaix