L’éditeur Lucca lance une application mobile pour gérer les notes de frais
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Cet éditeur de solutions de gestion administrative en SaaS admet volontiers qu’il préfère le tournevis au couteau suisse. Une manière de dire que ses produits sont volontairement simples pour répondre à des besoins précis, comme gérer les congés et les absences ou dématérialiser les fiches de paie
Les dernières innovations de son logiciel Cleemy illustrent bien cette approche.
La réponse à un besoin de terrain
La solution Cleemy n’est pas nouvelle : elle permet aux collaborateurs de saisir facilement leurs frais sur une interface web sympathique, de définir leurs déplacements depuis une carte interactive pour transformer les kilomètres en euros - ou tout autre devise d’ailleurs. Elle offre aussi la possibilité aux managers de valider directement les demandes de remboursement par mail, le tout en relation avec le logiciel de paie. « Le développement d’une application mobile était particulièrement justifié. C’est pratique de pouvoir prendre en photo son addition quand on est au restaurant pour l’envoyer directement dans le logiciel » explique Gilles Satgé, PDG de Lucca. En voiture, les utilisateurs peuvent par ailleurs se géolocaliser au départ et à l’arrivée pour calculer les kilomètres réalisés. Cette nouvelle application reste toutefois dépendante de la version web, sur laquelle doivent être traités les frais a posteriori, avec les codes analytiques de l’entreprise. L’extension mobile vient en standard, sans surcoût pour les entreprises clientes de Cleemy. Deux nouvelles fonctionnalités seront en outre bientôt intégrées : l’accès à un relevé des dépenses issues d’une carte affaire, en interface avec la banque. Et la possibilité d’utiliser une carte bancaire pré-payée « Anytime », permettant à l’entreprise d’avancer un montant prédéfini à ses collaborateurs.
Le mid-market dans le viseur
L’éditeur propose 3 autres outils, avec des noms et des identités bien distinctes. Figgo pour les congés, Poplee pour la centralisation des éléments des dossiers RH et Pagga, son petit dernier. Il dématérialise les fiches de paies : charge automatiquement les PDF, les stocke sur un serveur et envoie un mail aux salariés chaque mois pour les prévenir que leur fiche de paie est disponible. « Nous ne proposons pas de coffre-fort électronique. D’ailleurs, nous croyons assez peu ce ce type de produits car le concept même de document est voué à disparaître. On est plutôt dans une tendance de dématérialisation des flux, incarnée par exemple par la DSN » observe Gilles Satgé. Les solutions Lucca coûtent en moyenne 2 euros par mois et par utilisateur. « Nous avons beaucoup de clients issus de la nouvelle économie comme Deezer, PriceMinister ou Mistergooddeal par exemple. (…) Pas besoin de les convaincre des atouts du SaaS, ils ont déjà compris ». Bref, Lucca vise en priorité les entreprises de 50 à 1000 salariés, qui ne sont généralement pas équipées de SIRH. L’éditeur qui emploie une petite quarantaine de personnes devrait atteindre 2,9 millions de chiffre d’affaires cette année, en croissance de 30 %.
Gaëlle Fillion