Le marché français réussit à SD Worx
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Très discret, SD Worx n’en est pas moins efficace ! En l’espace de deux ans, le prestataire de services RH a doublé ses effectifs et a vu son chiffre d’affaires bondir de 60 % en France. Des résultats qui encouragent le groupe à poursuivre sa stratégie de croissance externe, très soutenue, et à investir davantage dans la technologie, notamment le Big Data
La France est un terreau très fertile pour SD Worx. Dix ans après avoir conquis l’Hexagone, suite à l’acquisition de la solution Logi-RH, la société, qui intervient dans le domaine de la paie, des RH et du juridique via une double casquette logicielle et d’expert en outsourcing, enregistre des résultats réjouissants. « Les deux dernières années ont été exceptionnelles, amorce Jean-Luc Barbier, le country manager France. En France, entre décembre 2014 et décembre 2016, la société a réalisé une croissance de 60 %, dont 80 % uniquement en récurrent. » Une progression qui tient à une raison principale : la dimension internationale du groupe belge, qui a généré 284 millions d’euros en 2015, via ses 60 000 clients en Europe, aux Etats-Unis et au Canada. « Cet axe international nous permet de gagner une affaire sur deux face à ADP », explique, sans détour, l’ancien VP d’ADP. Les multinationales étant désormais convaincues des avantages d’un système de paie unifié à l’échelle mondiale. L’autre grande force de SD Worx, c’est de ne pas délocaliser ses services d’outsourcing. En France, son pôle de gestionnaires de paie est installé à Biarritz, ce qui lui permet d’être crédible sur les évolutions légales, sur lesquelles les entreprises sont perdues.
Le belge lorgne les start-up françaises
Comme beaucoup d’éditeurs de logiciels RH, c’est sur le segment de l’analytique que SD Worx souhaite concentrer ses prochains efforts en 2017. Dans quelques mois, la société, qui dénombre 90 collaborateurs en France, enrichira son SIRH SaaS de modules prédictifs. « Cette offre se connectera aux bases de données de l’entreprise, via une simple logique de plug & play », dévoile Jean-Luc Barbier, en guise de teasing. SD Worx travaille également à l’extension de son application full-web à d’autres profils que ceux qui sont salariés. Séduit par le concept d’entreprise étendue, qui ne fait pourtant pas l’unanimité chez les RH, le prestataire prévoit de développer des outils de gestion des temps et de projets aux travailleurs en free lance, aux sous-traitants des entreprises… En parallèle des évolutions fonctionnelles de ses outils, SD Worx espère également continuer les opérations de croissance externe, très nombreuses depuis son lancement en 1945 (Fidelis HR en Allemagne, Ceridian au Royaume-Uni et en Irlande…) En France, ces acquisitions pourraient toutefois concerner des start-up RH, et non des géants du logiciel. Une stratégie d’acquisitions qui n’empêchera pas le groupe belge d’étoffer son tissu de partenaires, déjà composé de Talentsoft et PeopleDoc en France.
Aurélie Tachot