« Nous clôturons une levée de fonds de 14 millions d’euros », Firmin Zocchetto, Payfit
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Neuf mois après avoir levé 5 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs dont Xavier Niel, Payfit transforme l’essai, cette fois-ci en clôturant un tour de table de 14 millions d’euros auprès du fonds international Accel. Un montant exceptionnel pour la start-up âgée d’un an et demi, qui va lui permettre de se lancer à la conquête de nouveaux pays européens. Sans révéler de chiffres, Firmin Zocchetto, CEO de Payfit, dévoile sa feuille de route…
Comment s’est déroulée cette nouvelle levée de fonds ?
Nous étions en contact avec plusieurs fonds d’investissement européens donc l’un des meilleurs - Accel - avec qui nous partagions la volonté de travailler ensemble. Pour soutenir et accélérer notre croissance en France mais aussi accompagner notre développement ailleurs en Europe, nous avons donc choisi de réaliser un tour de table de 14 millions d’euros auprès de ce fonds. Sa connaissance des outils technologiques en mode SaaS et son expérience d’accompagnement de start-up à l’échelle européenne nous ont notamment convaincus.
Depuis votre lancement en janvier 2016, vous menez, avec succès, une importante stratégie de diversification. Cet argument vous a-t-il permis de convaincre Accel ?
Oui, notre stratégie comme notre nombre de clients - plus de 600 entreprises - ont pesé dans la balance. Aujourd’hui, nous souhaitons poursuivre cette stratégie de diversification et faire de Payfit une solution RH transverse, capable de gérer la paie, les notes de frais, les plannings, les déclarations sociales… Ces prochains mois, de nombreuses fonctionnalités complèteront notre outil : nous lancerons, par exemple, de nouveaux workflows de validation de congés, un module de gestion du temps de travail, un coffre-fort numérique et nous enrichirons notre module d’onboarding.
Comment appréhendez-vous votre lancement à l’international ?
Grâce à cette levée de fonds, nous allons cibler l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Dans tous ces pays européens, la paie est un sujet qui pose problème en entreprise. Même si les contraintes législatives locales sont différentes, les enjeux sont donc les mêmes : gérer la complexité liée à la paie. Notre force, c’est le langage informatique que nous avons créé et qui nous apporte beaucoup d’agilité ! Il intègre toutes les contraintes du droit du travail français et des conventions collectives. Pour nous lancer à l’international, il va simplement nous falloir l’adapter.
Quels autres projets allez-vous mener avec ce capital ?
Nous prévoyons de renforcer notre équipe et de passer d’une quarantaine de collaborateurs à une centaine d’ici 2018. Le lancement dans d’autres pays en dehors de l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et l’Allemagne n’est pas à l’ordre du jour. Ceux-ci présentent déjà beaucoup de potentiels ! De même, nous ne prévoyons pas de réaliser d’autres levées de fonds en 2018. Notre objectif est plutôt de nous concentrer, avec les ressources que nous avons à notre disposition, sur nos objectifs actuels, notamment de continuer à développer des fonctionnalités innovantes.
Aurélie Tachot