Les 4 chiffres-clés du bien-être au travail
Le | Bien-être au travail
Comment accroître le bien-être au travail ? Cette question taraude de plus en plus les responsables RH. Et pour cause : ce sujet est un levier d’efficacité et de performance pour l’ensemble des entreprises. Zoom sur les chiffres à retenir pour mieux appréhender les actions d’information et de prévention à mettre en place
50 % des absences ont un lien avec la prévention des risques
Preuve en est que le taux d’absentéisme est, comme celui du turnover, un indicateur de performance pour les entreprises ! Pour François Delpierre, responsable du pôle prévention des risques professionnels au sein de Securex, instaurer une politique de prévention est l’une des premières actions à mener pour contrecarrer les risques psychosociaux. « Aujourd’hui, la plupart des entreprises voient cette thématique comme une contrainte et mettent en place des actions « pansements ». Or, il est aussi intéressant de le faire par conviction et de communiquer, par exemple, sur ce qui fonctionne bien : les salariés promus, les politiques de mieux vivre au travail…« , illustre-t-il.
57 % des salariés français sont stressés au travail
Le monde du travail n’a jamais été autant générateur de stress, d’après Securex. Pour minimiser les impacts négatifs de ce fléau et faire en sorte que les salariés ne désertent pas l’entreprise, François Delpierre recommande d’agir sur le levier de l’intensité de travail. Car, comme le burn-out, »le stress reflète un déséquilibre entre la capacité d’absorption d’un collaborateur et la charge de travail liée à sa fonction« , précise-t-il. L’enjeu, pour les entreprises, est donc de trouver un juste équilibre. Car l’excès de travail et d’horaires n’aboutit jamais à une hausse de la performance. Au noter que les salariés qui ressentent une capacité de travail plus faible sont 2,8 fois plus sujets aux absences.
55 % des nouvelles recrues estiment n’exercer aucune influence
Un bon climat de travail est un climat dans lequel les collaborateurs peuvent exercer une influence sur leur équipe. Développer un processus d’intégration permet, par exemple, de favoriser ce contexte. »L’accueil que réserve les entreprises à leurs fraîches recrues se limitent trop à la notion de productivité. Plutôt que de mettre leurs nouveaux entrants en production, les entreprises ont tout intérêt à les présenter aux équipes en place, à leur expliquer les modes de management, les actions de prévention… Le tout afin de leur montrer qu’elles sont véritablement dans une logique bienveillante« , explique François Delpierre.
58 % des salariés estiment que leurs managers sont exemplaires
En matière de prévention des risques, toutes les lignes hiérarchiques ont un rôle à jouer. De part leur capacité d’influence, les managers sont sur le devant de la scène. Pourtant, force est de constater, qu’aux yeux de leurs employés, ils ne prennent pas ce rôle au sérieux. »Beaucoup de managers sont aujourd’hui des experts métiers. De fait, ils ne maîtrisent pas la dynamique des risques psychosociaux. L’enjeu, pour les entreprises, est donc de les former à cette thématique et de faire en sorte qu’ils se l’approprient, qu’ils la relayent et qu’ils deviennent l’agence de communication de la politique de travail", estime-t-il.
Aurélie Tachot