Jobready.fr : « Faciliter l’insertion professionnelle avec les soft skills »
Par Philippe Guerrier | Le
Comment valoriser les compétences transversales ? Le programme Jobready, initié par l’association Article 1, a vocation à mettre en avant les soft skills. Objectif : favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Avec le soutien de Google et Accenture, il tourne autour d’une plateforme numérique qui intègre trois briques : un chatbot, une évaluation « à 360 degrés » et un centre de ressources pédagogiques numériques. Entretien avec Bertrand Chédé, directeur du programme Jobready.
Comment abordez-vous la dimension soft skills à travers Article 1 ?
C’est la première plateforme d’évaluation et de valorisation de soft skills basées sur l’expérience disponible en France. Le programme Jobready complète d’autres initiatives déjà prises par Article 1, qui est une association d’intérêt général dédiée à l’égalité des chances, historiquement centrée sur la réussite des jeunes et des étudiants.
Comment intégrez-vous la plateforme Jobready centrée sur les compétences transversales (soft skills) dans ce dispositif ?
Nous allons boucler la chaîne des valeurs pour faciliter l’insertion professionnelle. Car malgré le diplôme en poche, l’accès à l’emploi n’est pas garanti. Parallèlement aux compétences techniques (hard skills), les entreprises recherchent avant des gens créatifs, capables de s’intégrer dans un groupe et de prendre la parole en public. Bref de l’intelligence sociale que l’on détecte à travers les compétences transversales.
Quels types d’outils mettez-vous à disposition des jeunes pour révéler ces soft skills ?
Pour ce programme, nous avons mis en ligne le 09/12/2019 la plateforme numérique Jobready.fr accessible à tous mais davantage orientée pour la tranche d’âges 18 - 30 ans et nous allons organiser des ateliers présentiels dans les écoles les universités, les associations ou les structures d’insertion professionnelle.
Quels sont les objectifs fixés avec la plateforme Jobready ?
Ils sont quantitatifs et qualitatifs. Sur le premier volet, nous visons 5000 jeunes qui passent par la plateforme d’ici décembre 2020. Le succès passera aussi par le nombre de badges numériques en circulation, mais nous n’avons pas quantifié le volume car c’est un vrai pari d’innovation. Sur le second, nous comptons sur des partenaires-clés que nous retrouvons dans l’égalité des chances (universités, grandes écoles, Agence du Service Civique…) et des grandes entreprises comme Orange, Carrefour ou Biocoop.
De votre point de vue, quel est le degré d’appréhension des soft skills par les DRH en entreprise ?
Cela dépend des secteurs et des entreprises. Globalement, il y a encore un énorme effort de pédagogie à réaliser. Tout le monde en parle avec des terminologies parfois différentes. Parlons un langage commun. Nous ne parlons pas de qualités humaines, de traits de personnalités ou de potentiels qui pourraient être mélangés à d’autres formats de tests qui existent ailleurs. Peu d’entreprises disposent d’outils pour identifier et prendre en compte les soft skills. Avec le programme Jobready, nous fournissons un premier levier d’abord destiné au grand public.