IA et chatbot : LumApps explore le conversationnel avec Vizir
Par Philippe Guerrier | Le | Workspace
La plateforme LumApps, qui sert d’espace de travail collaboratif pour les employés, acquiert la start-up à l’origine de la technologie conversationnelle Vizir pour automatiser les process métiers ou supports comme les RH.
LumApps poursuit ses acquisitions ciblées avec Vizir, du nom d’une technologie pour créer des assistants digitaux ou des chatbots à l’origine développée par la start-up Bentho SAS. Celle-ci va servir à renforcer les fonctions conversationnelles de sa plateforme digitale qui fait la jonction avec les applications métiers exploitées par les collaborateurs d’entreprise et qui vise à stimuler l’engagement et la productivité.
C’est la troisième opération de croissance externe de LumApps en 18 mois après la prise de contrôle de HeyAxel (technologie d’orchestration de campagnes et de diffusion omnicanal) en février 2022 et de Novastream (plateforme vidéo) en juin 2021. Début 2020, LumApps avait levé 70 millions de dollars.
« L’acquisition de Vizir témoigne de notre investissement dans l’IA conversationnelle. Sa technologie va renforcer notre plateforme avec de l’assistance en libre-service et immédiate via tous les canaux de communication », déclare Sébastien Ricard, CEO de LumApps.
Concrètement, grâce à ses avancées dans la compréhension du langage naturel (NLU) et dans l’intelligence artificielle (machine learning non supervisé), Vizir va favoriser les usages de fonctionnalités conversationnelles sur LumApps comme des assistants digitaux ou des chatbots en lien avec des outils déjà bien introduits dans les entreprises comme Microsoft Teams ou Slack.
Les 3 dimensions qui expliquent le rapprochement entre LumApps et Vizir
« Les assistants digitaux sont connus du grand public à travers leur usage sur les sites marchands. Des besoins similaires d’information peuvent être exprimés en entreprise, dans le cas d’un employé qui souhaite poser ses congés par exemple », précise Idriss Bentoumi, Chief Product Officer chez LumApps.
« Avec ses développements en mode omnicanal, Vizir nous intéresse pour 3 dimensions :
- relations humaines. Le courant est bien passé dès le départ avec les cofondateurs de Vizir Benoit Guivarc’h et Thomas Maître. Les premiers contacts remontent à 6 mois.
- expertise technologique. La compréhension du langage naturel (NLU) par Vizir sera utile pour l’exploitation de chatbots, l’enrichissement de produits comme la barre de recherche de la plateforme LumApps, et l’intégration de workflow dans des applications tierces.
- simplicité d’usage pour les clients en raison de l’approche no code. La technologie de Vizir est accessible à ceux qui ne maîtrisent pas le développement informatique comme les professionnels RH qui souhaitent automatiser des tâches non métiers », énumère Idriss Bentoumi.
Avant ce rapprochement, LumApps et Vizir disposaient de quelques clients en commun comme Veolia ou Imerys. Mais il n’existait pas de partenariat formel. Sachant que Vizir dispose d’une base de 35 clients de son côté.
La technologie conversationnelle de Vizir est intégrée au sein de la plateforme LumApps. Elle est d’ores et déjà disponible pour les clients de l’éditeur acquéreur. Il faudra s’attendre à une exploitation payante mais les modalités tarifaires restent à définir au sein de LumApps.
L’équipe de Vizir - une quinzaine d’employés composés d’ingénieurs et de customer success managers - rejoindra les locaux de LumApps entre Lyon, Paris et Lille pour la France. Une jonction locale sera aussi réalisée en Espagne.
Vizir : un historique sur 10 ans
Sur Internet, on retrouve des traces de Vizir remontant à 2013 (voir le pitch vidéo sur YouTube réalisé pour Microsoft avec la participation de Thomas Maître) avec la mention d’une petite levée de fonds et ses liens avec l’écosystème start-ups de Microsoft de l’époque :
• le programme Microsoft Accelerator,
• une participation au Demo Day de février 2015 de l’accélérateur Microsoft Ventures.
A l’époque, Vizir se présentait davantage comme un éditeur de sondages nouvelle génération.