Sommet pour l’Action sur l’IA à Paris : l’avenir du travail en question
Par Philippe Guerrier | Le | Workspace
Comment l’IA transforme les marchés du travail et de l’emploi et comment chamboule-t-il le monde professionnel au sens large ? C’est l’un des thèmes de prédilection du prochain Sommet pour l’Action sur l’IA qui se déroulera à Paris en février 2025.
Quelle place de l’IA pour l’avenir du travail ?
C’est l’un des grands thèmes retenus pour le Sommet pour l’Action sur l’IA, qui sera organisé à Paris sous la supervision de la Présidence de la République entre le 10 et le 11 février 2025.
Ce sommet réunira :
- des chefs d’État et de gouvernements ;
- des dirigeants d’organisations internationales (Unesco, OIT, OMS, ONU…) ;
- des dirigeants de grandes entreprises (Google, BNP Paribas, Microsoft, Dassault…) ;
- des représentants du monde universitaire (Université Paris Cité / CNRS, Université de Berkeley…) ;
- des organisations non gouvernementales.
Parmi les axes thématiques abordés figurent :
- IA au service de l’intérêt général ;
- Innovation et culture ;
- IA de confiance ;
- Gouvernance mondiale de l’IA.
« S’appuyant sur les jalons posés lors des sommets de Bletchley Park (novembre 2023) et de Séoul (mai 2024), ce Sommet se concentrera sur des actions concrètes pour garantir que le développement et le déploiement de l’IA au bénéfice de nos sociétés, de nos économies et de l’environnement », indique la Présidence de la République.
Sommet pour l’Action sur l’IA : quel tempo ?
Dans une contribution sur LinkedIn en date du 6 janvier 2025, Clara Chappaz, qui a pris la fonction de ministre déléguée chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique dans le nouveau gouvernement Bayrou, précise les jalons et le calendrier :
« Le Sommet a d’ores et déjà commencé avec la route vers le Sommet et la labellisation de plus de 50 événements sur tous les continents ! Elle s’achèvera au mois de février. »
- Le 6 et 7 février : des journées scientifiques « l’IA pour la science et la science pour l’IA » seront organisées par l’Institut Polytechnique de Paris, l’Inria et toutes les communautés de recherche concernées.
- Le 8 et 9 février : un week-end culturel ouvert au grand public sera organisé dans plusieurs lieux à Paris.
- Le 10 février : le Grand Palais accueillera un millier de participants (représentants d’entreprises, associations, chercheurs…) autour de tables rondes, de démonstrations de cas d’usages et de conférences.«
Le 11 février, précise Clara Chappaz, c’est le début de la séquence officielle du Sommet avec une séance plénière qui réunira les chefs d’État et de gouvernements ainsi que certains représentants de la société civile. En parallèle se tiendront plusieurs événements à Paris, notamment au campus d’innovation parisien STATION F.
L’avenir du travail à l’ère de l’IA, un des thèmes phares du Sommet
Sur le site Internet officiel du Sommet pour l’Action sur l’IA, le contexte de mutation est rappelé.
- L’IA transforme les marchés du travail, le contenu des emplois, des tâches et manières de travailler.
- Cette transformation nécessite d’anticiper pour adapter l’enseignement et la formation afin que les salariés et les entreprises puissent maîtriser au mieux ces évolutions.
- L’IA représente une opportunité d’accroître la productivité et d’améliorer la sécurité et le bien-être au travail.
»Dans ce contexte, le Sommet pour l’Action sur l’IA a pour ambition de faciliter des échanges internationaux sur l’avenir du travail et de s’appuyer sur des initiatives existantes afin :
- d’améliorer notre compréhension des systèmes d’IA et de leurs usages pour mieux anticiper leurs conséquences sur le monde du travail, la formation et l’éducation ;
- de promouvoir des déploiements de l’IA au service de la productivité du développement des compétences, et du bien-être au travail.
- Tirer parti des opportunités offertes par l’IA", peut-on lire.
Ce volet, visant à analyser l’impact potentiel de l’IA sur les économies et le futur du travail et à montrer l’intérêt du dialogue social pour naviguer les transformations du travail à l’ère de l’IA, devrait mobiliser une centaine d’acteurs :
- États,
- organisations internationales,
- experts/chercheurs,
- entreprises,
- syndicats internationaux,
- organisations de la société civile.