Les secrets pour valoriser sa marque employeur lorsqu’on est peu attractif
Le | Marque employeur
D’après une étude menée par l’agence Quatre Vents, les secteurs de l’audit, de la distribution et de l’assurance ont peu la cote auprès de la nouvelle génération. Ces filières, qui formulent pourtant de gros volumes d’embauche, se heurtent à une problématique : comment booster sa marque employeur lorsqu’on ne jouit pas d’une forte attractivité
? La réponse en cinq points.
Si l’industrie, l’énergie, le conseil et le luxe attirent spontanément la sympathie des jeunes candidats, ce n’est pas le cas des services RH, de l’assurance et de l’informatique, à en croire l’étude sur les attentes et les comportements des étudiants et des jeunes diplômés menée en mars et avril 2015 par l’agence Quatre Vents, auprès d’un panel de plus de 10 000 jeunes. Les répondants issus des grandes écoles ne sont, par exemple, que 5 % à citer les assurances comme le secteur qui attirent le plus. L’informatique, représenté par les SSII, ne remporte, quant à lui, que 7 % des suffrages.
Voici le classement complet des secteurs les plus plébiscités :
Parvenir à atteindre ses objectifs en matière d’embauche sans pour autant jouir d’une forte attractivité est une équation difficile à résoudre. Difficile mais pas impossible, selon Eric Matarrasso, directeur associé de l’agence Quatre vents, qui révèle les cinq recettes pour valoriser sa marque employeur lorsqu’on évolue dans un secteur qui figure dans le bas de ce classement.
1. Mener des opérations ciblées
Inutile de vouloir occuper le même terrain de jeu que Google lorsqu’on attire peu de candidats ou qu’on évolue dans un secteur qui se traîne une mauvaise image. Plutôt que de communiquer à tout va, « mieux vaut identifier les typologies de personnes susceptibles d’être intéressées par vos opportunités d’emploi et mener des opérations ciblées pour ne s’adresser qu’à elles. C’est, par exemple, ce que fait l’industrie avec les femmes ingénieurs », explique Eric Matarasso. En d’autres termes, viser juste plutôt que taper fort.
2. Optimiser les relations écoles
Pour se faire connaître de ses candidats cibles, l’un des premiers secrets est de se rapprocher de leurs écoles et de nouer des relations privilégiées avec elles. Pour les entreprises, ces partenariats sont l’occasion de communiquer sur leur marque employeur, sur leur environnement métiers mais aussi sur leurs besoins en matière de recrutement. L’idéal est d’identifier, au sein de l’entreprise, des anciens de ces écoles et de les encourager à devenir des ambassadeurs auprès des étudiants, notamment lors de rencontres, forums, visites de locaux…
3. Investir les réseaux sociaux
Constituer une communauté sur LinkedIn, Viadeo et Facebook peut permettre de créer un vivier de candidats potentiels. Dans ce cas de figure, inutile d’avoir les yeux rivés sur le nombre d’abonnés. « Une entreprise ayant une faible assiette de notoriété peut avoir un taux d’approbation important », rassure-t-il. Cette étape suppose de prendre le temps de définir une ligne éditoriale afin de savoir quel type de contenus partager : des informations sur l’entreprise, les postes à pourvoir… A noter qu’entre 15 et 20 publications par mois suffisent pour animer une communauté.
4. Instaurer de la proximité avec les candidats
Sur les réseaux sociaux, la communication ne doit pas être univoque. Pour optimiser sa marque employeur, il est donc important d’instaurer de la proximité avec sa communauté de candidats. Et pour cause : « la jeune génération, habituée au peer-to-peer, utilise les réseaux sociaux pour échanger, dans une logique de réciprocité », insiste-t-il. Pour susciter de la sympathie chez sa population cible, il est judicieux d’organiser des incentives (concours, challenges, énigmes, jeux…) ou d’encourager sa communauté à donner son avis sur un sujet.
5. Ne pas (toujours) casser les codes
Adopter une tonalité décalée lorsqu’on souhaite attirer les jeunes générations de candidats est tentant… mais risqué, selon Eric Matarasso. « Le danger est de désaligner toute la communication de l’entreprise », indique-t-il. En particulier si celle-ci évolue dans des secteurs comme la banque ou l’audit, appréciés pour leur rigueur, leur sérieux et leur méthode. Pour éviter le grand écart en matière de communication, « mieux vaut donc rester cohérent par rapport à l’esprit de la proposition de valeur », conclut-il. Au risque de froisser quelques clients en cours de route.
Aurélie Tachot