« Contrairement à Facebook, notre plate-forme est professionnelle », Tarek Moutawakkil, Yupeek.com
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Yupeek.com, ou comment rassembler sur la toile étudiants, jeunes diplômés, écoles, universités et entreprises. Surf sur ce réseau social professionnel d’un autre genre avec Tarek Moutawakkil, co-fondateur.
Quel est le concept Yupeek.com ?
Le nom du site, Peek, en anglais « jeter un coup d’œil », résume l’objectif que nous nous sommes fixés : donner aux recruteurs, anciens camarades de promotion et autres, l’occasion d’aller jeter un coup d’œil sur le parcours des membres. Et, à l’arrivée, un coup d’œil devient vite synonyme d’opportunités professionnelles.
Le principe est simple : chacun possède un profil, du candidat potentiel aux écoles en passant par les sociétés qui recrutent. On se demande comme ami et on a ensuite accès aux informations des autres… Un fonctionnement similaire aux réseaux sociaux que nous connaissons bien.
Quelle plus-value par rapport à Facebook, ou aux concurrents plus directs, type Weavlink ?
Contrairement à Facebook, l’enjeu est clairement professionnel. Les entreprises ont la possibilité de recruter directement sur la plate-forme. Elles peuvent aussi faire le choix de rentrer un CV idéal, de le comparer par un procédé de matching à l’ensemble des curriculums déposés sur le site.
L’idée ? Briser l’aspect « bouteille à la mer » d’une annonce publiée sur un jobboard, et supprimer toute passivité dans l’exercice du recrutement.
Face à Weavlink, qui se définit comme le réseau social des grandes écoles pour l’emploi, et se consacre dorénavant à l’e-réputation, notre portée se veut plus généraliste.
Quels sont les moyens mis en œuvre pour faire connaître votre réseau ?
Différentes actions ont été d’abord menées auprès des étudiants, public cible. Outre le recours aux réseaux sociaux existants, nous avons notamment mis en place une campagne physique au cœur des campus, assurée par des ambassadeurs. Une stratégie payante : nous sommes en ligne depuis mai 2011 et comptons déjà plus de 10 000 inscrits.
Côté entreprise, nous avions en deux semaines déjà touché plus de 200 recruteurs, dont TF1, Dior, ou encore Michael Page. Des entreprises qui ont vite compris l’intérêt et la pertinence du site.
Comment financez-vous votre développement ?
Le financement est pluriel : les cinq fondateurs ont investi un apport personnel, complété par un investisseur privé. A cette somme s’ajoute un prêt bancaire, un prêt d’honneur et une aide régionale.
Quel est votre modèle économique ?
Notre parti-pris est la gratuité totale pour les étudiants et jeunes diplômés utilisateurs ; ce qui implique que ce sont les entreprises qui recrutent qui supportent l’effort, à hauteur de 80 %. Les 20 % restants sont assurés par la publicité présente sur le site.
Toutefois, depuis le lancement et jusqu’à mi-août, nous offrons aux recruteurs 1 mois de test avant de souscrire à l’un de nos forfaits, dégressifs selon la durée ( 225 € en moyenne par mois pour tout contrat de 12 mois).
Propos recueillis par Amandine Chauve