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Faut-il un community manager en interne ou en externe ?

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Si les entreprises comprennent davantage le rôle du community manager, elles hésitent encore à accueillir ce nouveau profil dans leurs rangs. Dans quels cas externaliser ou internaliser cette activité émergente ? L’éclairage de Carole Blancot, directrice conseil de l’agence de communication digitale SpotPink.

Faut-il un community manager en interne ou en externe ? - © D.R.
Faut-il un community manager en interne ou en externe ? - © D.R.

En interne ou en externe ? La question est sur toutes les lèvres. Pour Carole Blancot, directrice conseil de l’agence SpotPink, les deux options doivent être corrélées au degré de maturité de l’entreprise. « La plupart des sociétés préfèrent externaliser leur community management en début de projet. C’est une stratégie intéressante pour celles qui ont une présence limitée voire inexistante sur Internet et qui ne savent pas comment débuter », explique-t-elle. Et pour cause : il est difficile de définir une stratégie social media, de choisir les outils sociaux les plus pertinents et de prendre la parole en tant qu’expert sans pour autant maîtriser les rouages du community management. « Notre rôle est ici de transmettre les bonnes pratiques à ces entreprises, de structurer leur processus de communication et de les aider à développer une ou plusieurs communautés », précise-t-elle.

Les stagiaires moins sollicités en interne

Si les entreprises peu expertes ont tout intérêt à s’appuyer sur l’expertise de prestataires, qu’en est-il de celles qui se sont emparées avec brio des médias sociaux ? Tout dépend de leur culture d’externalisation, répond Carole Blancot. « Certaines entreprises n’envisage pas de recruter une personne à temps complet pour leur community management. Dans ce cas, nous définissons une stratégie spécifique : un collaborateur du service marketing ou communication de l’entreprise s’occupe du community management en interne et, de notre côté, nous nous chargeons de la communication externe. » D’autres entreprises dont la culture d’externalisation est moins développée choisissent de voler de leurs propres ailes et de recruter un professionnel. « Le community manager est alors un responsable marketing ou communication âgé de 30 à 50 ans ayant une bonne connaissance de la culture Internet et qui a fait, à titre personnel, ses premiers pas sur les médias sociaux », constate Carole Blancot. Les stagiaires sont ainsi de moins en moins nombreux à mener ce type d’activité : seulement 16 % d’après une étude réalisée en juin 2013 par Le blog du modérateur de RegionsJob.

Des formations spécialisées émergent

Si les entreprises peinent à recruter un community manager, c’est en partie parce que ce profil est encore rare sur le marché de l’emploi. Les écoles de commerce comme l’Inseec Bordeaux ainsi que les écoles du web (Sup’Internet et l’EEMI) proposent, depuis peu, des cursus diplômants. L’arrivée de ces futures promotions sur le marché du digital devrait, d’ici quelques années, encourager les entreprises à effectuer plus de recrutements. En attendant, ces dernières se tournent vers les formations courtes pour aider leurs salariés propulsés sur un poste de community manager à devenir des experts. L’agence SpotPink, en partenariat avec France Business School, vient par exemple de créer un certificat de compétences. Découpé en cinq modules, cette formation promet notamment d’aborder les fondamentaux du marketing digital, la production de contenu et la gestion de crise.

Aurélie Tachot