Jobmania expérimente le recrutement sur Snapchat
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Après Facebook et Twitter, Snapchat est-il en passe de devenir le canal de recrutement à la mode ? Il est encore trop tôt pour le dire. En attendant de voir l’application évoluer, Jobmania, un cabinet de recrutement dédié aux étudiants et aux jeunes diplômés, y fait ses premiers pas en diffusant, chaque jour, des offres de job et de stages
Snapchat, c’est 10 millions d’utilisateurs actifs en France, dont 71 % ont moins de 25 ans. Inutile de préciser que l’application mobile, dont le principal intérêt est de partager des photos et des vidéos éphémères (de quelques secondes), est une formidable vitrine vers la cible des Millenials. Alors que ces jeunes générations de candidats boudent les canaux classiques de rencontre avec les entreprises (salon, sites carrières, jobboards…), l’agence de recrutement Jobmania a décidé de faire un pas vers elles en investissant Snapchat. ʺDepuis un mois, nous diffusons, sur cette application, trois offres de stage, d’alternance, de job étudiant ou de premier emploi chaque jour, du lundi au vendredi, à 10hʺ, explique Frédéric Ducrocq, le fondateur, à la tête d’une équipe de 14 collaborateurs. Concrètement, l’offre d’emploi prend la forme d’une image présentant les 4 ou 5 caractéristiques d’un poste : poste, durée, lieu, rémunération… L’enjeu, pour le cabinet de recrutement, n’est pas tant de récolter des candidatures - Snapchat ne permet pas encore aux utilisateurs de postuler directement à une offre d’emploi- mais plutôt de gagner en notoriété auprès des jeunes. Et, surtout, d’en faire profiter gratuitement ses clients, en l’occurrence les entreprises peinant à sourcer ces jeunes candidats.
Bientôt des offres d’emploi en vidéo
Pour attirer les mobinautes sur sa « story » Snapchat, la société Jobmania sélectionne les offres d’emploi qu’elle diffuse. ʺNous privilégions les belles opportunités, c’est-à-dire les postes dans des entreprises de renom ou dans des start-up, plutôt bien rémunérés ou gratifiésʺ, explique Frédéric Ducrocq, qui voit dans cette application mobile l’occasion de ʺgénérer des contacts avec les étudiants et les jeunes diplômés.ʺ Après un mois d’expérimentation, le bilan est relativement complexe à dresser. ʺNous ne pouvons pas tracker un lien depuis Snapchat. Il nous est donc difficile de savoir si le volume de candidatures est plus important pour les offres d’emploi qui y sont diffusésʺ, indique-t-il. Néanmoins, le fondateur de Jobmania est persuadé d’une chose : ʺavec ce média, nous touchons des candidats qui ne viennent habituellement pas sur les sites emploiʺ, précise-t-il. Rien que pour cette raison, l’agence de recrutement y investit donc du temps. Chaque jour, un chargé de recrutement de l’équipe s’occupe de répondre aux questions et aux demandes de précisons des « Snapchatters » sur les offres. Pour agrandir sa communauté sur Snapchat, Jobmania ne manque pas d’idées. L’agence réfléchit désormais à la création de courtes vidéos de recruteurs présentant leurs postes à pourvoir.
Aurélie Tachot