Keycoopt : le recrutement par le réseau à grande échelle
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Danone, L’Oréal, KPMG ou encore Michel et Augustin ont déjà confié leurs recrutements à Keycoopt. Ce réseau fermé est basé sur la cooptation de candidats par des professionnels de tous secteurs pour des entreprises à la recherche de cadres qualifiés. « Nous faisons du sourcing de candidats sur le principe de la recommandation », explique Nicolas Crestel, co-fondateur de Keycoopt avec Antoine Perruchot
Lancé en février 2012, ce réseau professionnel fermé contient 250 annonces et 8 000 coopteurs. Le principe : une entreprise dépose son annonce sur le site pour 250 euros, puis les coopteurs se trouvant dans le même secteur d’activité et la même zone géographique reçoivent l’annonce. Ils peuvent ainsi recommander des candidats qu’ils connaissent et qui correspondent au profil recherché. « Il s’agit de postes dans le middle et top management », précise Nicolas Crestel. Les candidatures sont ensuite validées et qualifiées par Keycoopt avant d’en présenter au moins deux, en moyenne en deux semaines au recruteur. En effet, une équipe de chargés de recrutement est en lien avec les coopteurs et les recruteurs.
« Nous pouvons activer 300 ou 400 réseaux pour une annonce »
« L’avantage de notre système est de pouvoir activer 300 ou 400 réseaux pour une annonce et de présenter aux entreprises des candidats qualifiés et motivés », ajoute le co-fondateur. Et lorsqu’un recrutement est confirmé, l’entreprise verse 10 % de la rémunération annuelle brute du candidat à Keycoopt. Quant au coopteur, il reçoit une prime de 750 euros. « Nos coopteurs sont des professionnels avec au moins cinq ans d’expérience, ce sont des gens de réseau sensibles à leurs interlocuteurs », ajoute le co-fondateur. Une charte éthique a d’ailleurs été établie pour formaliser les notions de confiance, de respect mutuel et de relation directe entre le coopteur, l’entreprise et le candidat. Il est notamment indiqué qu’ils ne peuvent recommander qu’un seul candidat pour chaque annonce. Et si ce candidat fait partie de leur entreprise, leur rémunération est versée automatiquement à une association. Cette possibilité de don est en outre systématiquement proposée aux coopteurs à l’origine d’un recrutement abouti.
Une levée de fonds pour fin 2013
Après une première levée de fond en avril 2012, Keycoopt en prépare une deuxième pour fin 2013. L’entreprise aimerait se développer à l’international dans des zones dynamiques telles que la Chine, la Russie, l’Inde et l’Amérique du Sud. « Notre concept fonctionne, l’étape suivante serait de devenir un réseau mondial de la recommandation. Nous souhaitons généraliser cette force du réseau tout en gardant l’idée de service et de relation humaine », confie Nicolas Crestel. Mais pour le moment, l’entreprise poursuit son développement en France et veut gagner en notoriété.
Chloé Cartier-Santino