L’Armée de l’air mise sur le podcast pour recruter
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Pour recruter ses 3500 futurs aviateurs, l’Armée de l’air lance une campagne de communication immersive, basée sur le témoignage. Après avoir misé sur la vidéo et la bande dessinée digitale, l’institution capitalise sur le son, via une série sonore appelée « Echo »
Explications.
Avec plus de 3000 postes à pourvoir chaque année, l’Armée de l’air met tout en œuvre pour séduire de nouvelles recrues. Depuis 2017, l’institution s’est ainsi rapprochée du groupe de communication Havas pour promouvoir ses métiers avec une campagne visant l’identification. « Pour s’attirer les faveurs de la génération Z, toujours connectée à son smartphone et ayant un fort attrait pour l’humain, nous sommes partis sur le témoignage. Notre première campagne vidéo »Aviateurs, histoires vraies« , vue 3,5 millions de fois, relatait sous la forme de portraits l’expérience de 6 professionnels de ce corps d’armée (chef pompier, pilote, tireur d’élite…). La suivante, une bande dessinée digitale, contait, pour sa part, la véritable histoire d’un officier mécanicien en mission en Afghanistan », commente le colonel Recolin-Blardon, chef du bureau recrutement de l’Armée de l’air. Avec « Echo », une série sonore lancée le 20 octobre dernier sous forme de podcast, l’Armée de l’air poursuit donc cet élan. Comme pour ses précédentes campagnes, elle s’est appuyée sur les 150 témoignages d’aviateurs qu’elle avait sollicités en 2017. « 15 % des 15-24 écoutent des podcasts, notamment dans les transports en commun, dans lesquels il passent 3h30 par jour », justifie Julien Menez, partner chez Havas, en charge du projet. Composée de 3 épisodes de 5 à 8 minutes, cette série sonore interprétée par des comédiens s’inspire de missions réelles d’aviateurs, confrontés à des situations périlleuses.
12 000 écoutes en 2 semaines
A Kandahar, en Afghanistan, un convoi de marines prit en embuscade par des insurgés trouve de l’aide auprès de deux aviateurs. Dans la bande sahélo-saharienne, au Mali, une patrouille en reconnaissance de vol sur une zone suspectée d’activité terroriste rencontre soudain un problème de carburant nécessitant d’urgence un ravitaillement dans les airs… « Le sound design, surtout dans le domaine de l’aviation peut être très impactant (bruit de parachute, de carlingue, de tirs…). L’idée est vraiment de faire vivre à notre cible, en murmurant à ses oreilles, une aventure à même d’interpeller sa quête de sensations fortes. Et ce, même si le terme d’aviateur regroupe tous les métiers relatifs à l’Armée de l’air, et que les recrutements ne concernent pas nécessairement celui de pilote. Cette campagne vise également à faire émerger l’esprit d’équipe qui anime notre corps d’armée », explique le colonel Recolin-Blardon. Agent de restauration, agent bureautique, conducteur grand routier, équipier défense sol-air, fusilier commando de l’air… sont autant de postes à pourvoir prioritairement pour cette fin d’année. « Sur les deux premières semaines du 20 octobre au 5 novembre, nous avons comptabilisé 12 000 écoutes. Des chiffres prometteurs, pour un investissement peu conséquent », détaille Julien Menez. L’année prochaine, l’Armée de l’air poursuivra sa campagne de communication avec un nouveau projet allant encore plus loin dans l’innovation. « Elle valorisera nos valeurs : le respect, l’intégrité, le service et l’excellence », conclut le colonel Recolin-Blardon.
Gérald Dudouet