Les salariés font la réputation de leur entreprise sur le web 2.0
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Nombreux sont les adeptes de Facebook, Twitter, LinkedIn ou encore Viadeo qui au-delà de leur statut d’internautes, sont aussi salariés d’entreprise et n’hésitent pas à parler de leur employeur sur la toile.
Ils seraient même 15 %, d’après les derniers résultats de l’Observatoire Hopscotch-Viavoice « Salariés et médias sociaux » à s’épancher sans sourciller sur la société qui les embauche. « Ce qui représente tout de même 2,5 millions de personnes, rien que dans le secteur privé, précise Jérôme Lascombe, Président d’Hopscotch. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, la grande majorité en parle plutôt… en bien ! Sur les 1 000 personnes interrogées lors de l’enquête, 67 % déclarent s’exprimer en termes positifs sur leur employeur, quand 21 %, le critiquent.
Bien qu’ils soient à 86 % conscients des enjeux et des risques de sanction que ce manque de discrétion peut coûter, presqu’un quart des salariés critiquent tout de même leur entreprise sur les médias sociaux. 64 % pensent d’ailleurs que ces commentaires sont amenés à se répandre de plus en plus à l’avenir. Un enjeu pour les employeurs à ne pas prendre à la légère, prévient Jérôme Lascombe, « car tous n’ont pas encore saisi l’importance, ni le potentiel positif que les médias sociaux recouvrent. »
12 % des salariés ont été sensibilisés
Que ce soit par une charte normative ou un guide d’usages des médias sociaux, seulement 12 % des sondés déclarent aujourd’hui avoir été sensibilisés à la question par leur employeur. Or, il serait judicieux, selon le Président d’Hopscotch, d’ouvrir plus largement le dialogue dans les entreprises et d’informer les collaborateurs sur les enjeux et les risques de ces plateformes afin d’en tirer le meilleur parti.
« C’est un phénomène encore récent, qui s’est développé massivement et très rapidement. Il ne faut pas oublier qu’en plus de ceux qui peuvent nuire à l’entreprise, il y a aussi toute une population qui elle est prête à la défendre, rappelle Jérôme Lascombe. Il est donc important que les dirigeants s’y intéressent de plus près. » Un arsenal juridique existe pour se défendre contre des propos infamants, mais il faut surtout agir en amont car en matière de réputation, le mal se propage souvent dès la publication.
Caroline David