LinkedIn et Viadeo annoncent simultanément le cap des 10 millions de membres
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A quelques jours d’écart, les deux compétiteurs diffusaient peu ou prou le même communiqué. Hasard du calendrier, signe de la maturité du marché ou guerre des chiffres ? L’occasion en tout cas de faire un point sur les différences entre ces David et Goliath qui se partagent le marché français des réseaux sociaux professionnels
LinkedIn a été créé en 2003 en Californie ; l’interface a été traduite en français en 2008 avant que la start-up n’ouvre un bureau à Paris en 2011. Depuis, sa base de membres français a quintuplé. Au total, le site revendique 350 millions de membres dans le monde. De son côté, Viadeo fête à la fois son 10 millionième membre en France et son 10e anniversaire, près d’un an après son entrée très compliquée en bourse. Le réseau français communique sur 65 millions de membres au total, dont 25 millions en Chine. Des deux côtés, même son de cloche : passer les 10 millions de membres en France est une étape symbolique. « Ce seuil montre que la phase d’évangélisation est terminée. On doit passer à la phase 2 : rendre les membres actionnables et pragmatiques dans leur vie de tous les jours. Le mobile va beaucoup jouer » analyse Olivier Fécherolle, encore DG de Viadeo, qu’il quittera fin juin pour rejoindre les rangs d’Oracle.
Des sites complémentaires ?
Il y a quelques mois, Linkedin publiait une étude Odoxa sur le profil de ses membres français. La synthèse des résultats avait le mérite d’être claire : « Non, LinkedIn n’est pas exclusivement réservé aux urbains et notamment aux habitants de la capitale, ni encore moins aux geeks essentiellement masculins et exclusivement intéressés par l’univers technologique ». Même si ces catégories demeurent encore surreprésentées. Selon les derniers chiffres disponibles, 41 % des visiteurs uniques de LinkedIn habitent en Ile-de-France. En revanche, d’autres données sont étonnantes : parmi tous les secteurs représentés sur la plateforme française de LinkedIn, le secteur public est n° 1. L’administration scolaire et universitaire est par ailleurs le secteur qui a connu la plus forte progression en matière de recrutement sur la plateforme en 2014. « Les étudiants et jeunes diplômes représentent le segment démographique qui croît le plus vite dans le monde » nous confirme le bureau français de LinkedIn. « Nous devons avoir une part importante de doublons [avec LinkedIn] sur les membres parisiens, sur les secteurs IT et finance. Nous n’avons pas de chiffres pour étayer cela, mais mon sentiment, c’est que nous avons 50 % de profils communs » reconnait Olivier Fécherolle.
Gaëlle Fillion