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Recrutement : My Job Glasses lève 5 millions d’euros pour rapprocher les étudiants des entreprises

Par Philippe Guerrier | Le | Marque employeur

La start-up My Job Glasses facilite la rencontre entre les étudiants de l’enseignement supérieur et les mentors d’entreprise ou ambassadeurs de marques employeurs pour favoriser le recrutement.

Emilie Korchia et Frédéric Voyer, cofondateurs de My Job Glasses - © D.R.
Emilie Korchia et Frédéric Voyer, cofondateurs de My Job Glasses - © D.R.

Comment rapprocher les étudiants à la recherche de projets professionnels et les entreprises qui manquent de viviers de talents potentiels ? My Job Glasses propose de faire la jonction entre ces deux mondes et lève 5 millions d’euros pour bousculer le modèle de recrutement et d’orientation des jeunes.

Un positionnement en cours d’évolution


A mi-chemin entre l’EdTech et la HR Tech, la start-up, co-fondée en 2015 par Frédéric Voyer et Emilie Korchia, a fait appel au fonds Alliance Entreprendre (propriété de Natixis) pour ce financement. En 2018, elle avait déjà levé un montant d’1,5 million d’euros auprès de family offices (Pascal Grizot, Jean-Marc Bouchet) et du fonds d’amorçage Kima Ventures de Xavier Niel.
Hébergée dans l’enceinte du complexe parisien d’innovation Station F (on retrouve à nouveau l’empreinte du dirigeant fondateur d’Iliad-Free), My Job Glasses dispose désormais d’un effectif de 30 collaborateurs. L’équipe devrait grossir de seulement trois personnes en plus courant 2020 car l’impact de la crise Covid-19 est passé par là. Il faut se montrer plus raisonnable dans les ambitions de ses propres recrutements…
« A travers notre plateforme, nous favorisons les rencontres entre les étudiants de l’enseignement supérieur en phase d’orientation ou qui sont en train de construire un projet professionnel et les entreprises. Sachant que le positionnement de My Job Glasses a vocation à évoluer à moyen terme entre l’EdTech et le marché du recrutement. Et ce, au-delà de l’ancien monde incarné par les forums de rencontres professionnelles ou les job boards », évoque Frédéric Voyer.

Un modèle premium tourné vers l’entreprise

La plateforme permet de connecter 100 000 étudiants de 180 établissements du supérieur (BTS, IUT, universités, grandes écoles) et 50 000 professionnels dans 3000 entreprises, la plupart disposant de statuts d’ambassadeurs de marques employeurs ou de mentors ayant pour mission de favoriser le recrutement.

  • Pour les étudiants, l’accès est gratuit mais la start-up demande en contrepartie un certain degré d’engagements et d’exigence de la part des membres qui suivent des « formations » et initier des « démarches réseaux ».
  • Pour les entreprises, un modèle premium a été installé autour de fonctionnalités technologiques plus poussées et de packs d’abonnement commercialisés en fonction du nombre d’accès requis au service My Job Glasses (comptez 48 000 euros HT par an pour 50 ambassadeurs en guise de prix standard).

My Job Glasses s’adresse aux DRH en mal de viviers de talents

La start-up revendique des clients comme La Société Générale, L’Oréal, La Marine Nationale, Saint-Gobain ou BearingPoint.

« Nous allons permettre aux DRH de constituer un vivier de talents, faciliter la communication avec les étudiants (actuellement à distance par téléphone ou visioconférence) et le taux de conversion pour le recrutement », explique Frédéric Voyer.

Les cercles des groupes du CAC 40 ou des entreprises du SBF 250 constituent la cible prioritaire de prospection commerciale de My Job Glasses.