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MatchFWD : une nouvelle application pour faciliter la cooptation sur les réseaux sociaux

Le | Marque employeur

Une start-up montréalaise a lancé une plateforme de recrutement social : MatchFWD. L’objectif est de permettre aux professionnels de trouver plus facilement un emploi ou un candidat à travers leurs contacts LinkedIn et Facebook. L’intégration de Twitter est en projet pour cet été

MatchFWD : une nouvelle application pour faciliter la cooptation sur les réseaux sociaux - © D.R.
MatchFWD : une nouvelle application pour faciliter la cooptation sur les réseaux sociaux - © D.R.

« Tu n’aurais pas un bon rédacteur ? Est-ce que ton entreprise recrute pour son service informatique ? » Voilà des questions qui se posent au cours d’un cocktail, par courriel ou sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, par exemple, les messages passent d’un utilisateur à un autre, au hasard des partages. Le pari de la start-up MatchFWD est de formaliser et de rationaliser ces demandes de contact.

4 employés à temps plein

L’équipe est composée de quatre salariés à temps plein : le co-fondateur, Philippe Gauvin, ainsi que 3 développeurs. Récemment, l’équipe a accueilli une nouvelle recrue, une stagiaire marketing, et plusieurs travailleurs indépendants rejoignent l’équipe ponctuellement. MatchFWD a testé une première version à l’été 2011 avant de suspendre la plateforme et de lancer une seconde version en mars 2012.

Le bouche-à-oreille des utilisateurs

MatchFWD ne souhaite pas communiquer le nombre d’utilisateurs et préfère indiquer le taux de partage : 40 %, ou le nombre d’annonces postées en deux semaines, de 85. « Cela prend quand même une certaine masse critique pour avoir l’effet social attendu, observe Philippe Gauvin. Pour l’instant nous nous développons au Québec grâce au bouche-à-oreille et nous commençons à peine à investir dans les relations publiques. »

Des candidats, des recruteurs et des connecteurs

Les utilisateurs se connectent par LinkedIn ou Facebook. Lorsqu’un recruteur poste une annonce,  la plateforme lui indique les meilleurs candidats dans son réseau, mais aussi ses contacts qui sont en relation avec de bons candidats. Le site identifie également les contacts socialement actifs et qui ont donc de bonnes chances de repartager l’offre. « Nous souhaitons éviter le cul-de-sac », précise Philippe Gauvin.

En juin, la start-up a lancé une nouvelle fonctionnalité : Find jobs at your friends’ companies. « Si les entreprises de vos contacts n’embauchent pas sur MatchFWD, précise Philippe Gauvin, nous allons faire venir les informations de sites d’emploi extérieurs. » Cette nouvelle fonctionnalité pourra donc convenir aux utilisateurs qui ont peu de contacts sur MatchFWD.

Récompenser les bons connecteurs

Pour que la plateforme fonctionne, il faut des connecteurs actifs qui partagent les offres. Ces connecteurs sont récompensés par un affichage sur un tableau d’honneur et actuellement le meilleur connecteur est le co-fondateur de MatchFWD, Philippe Gauvin, avec 243 partages. Sept  utilisateurs ont partagé plus de 100 annonces. « La majorité des connecteurs donnent un coup de main pour qu’on leur rende la pareille, précise Philippe Gauvin. Mais à la rentrée ils pourront être récompensés financièrement. »

En effet, la plateforme va proposer aux recruteurs de déterminer une somme d’argent pour leur campagne de recrutement et cette somme sera ensuite partagée entre les meilleurs connecteurs, avec une commission pour MatchFWD.

Une galaxie en projet

Cette financiarisation du partage arrivera en même temps qu’une nouvelle fonctionnalité : le lancement de versions personnalisées de MatchFWD. « Les associations professionnelles comme les chambres de commerce ou les centres de formation pourront avoir leur propre nom de domaine, détaille Philippe Gauvin. Grâce à ces partenariats, nous allons devenir une petite galaxie, plusieurs versions seront distribuées à différents verticaux qui vont pouvoir s’échanger les annonces comme les candidats. » Philippe Gauvin assure que ces déclinaisons de MatchFWD seront gratuites.

Six mois pour faire ses preuves

Pour ses premiers pas, la start-up a bénéficié de l’accompagnement logistique de Illico Hodes, l’agence conseil en marketing employeur. D’ici la fin de l’année, MatchFWD compte également lancer une levée de fonds privés, à hauteur de 2 à 4 millions de dollars. « Nous nous donnons d’abord six mois pour atteindre nos objectifs : développer notre produit et prouver sa solidité, pour aller chercher des investisseurs », précise Philippe Gauvin.

Haude-Marie Thomas