Tribune : Pourquoi vous allez suivre le réseau social féminin Levo League, par Isabelle Vrilliard
Le | Marque employeur
Avez-vous entendu parlé de Levo League ? Ce n’est pas un championnat de jeu de construction, mais un réseau social professionnel créé dans le but d’aider les femmes de la génération Y à construire leur carrière. Avec « Levo », racine latine de « élever », et sa « League » de bienfaitrices, ce site a pour vocation de donner à ces jeunes femmes ayant grandi avec le web, les moyens de leurs ambitions
A savoir : des connexions, des conseils, des mentors, des offres d’emploi. Déjà vu ? Pas si sûr. Voici 3 raisons pour lesquelles Levo League mérite votre attention, la vôtre aussi messieurs.
1. Une levée de 7 millions de dollars en 2014
C’est donc que Levo League intéresse du monde ! Il s’agit de business angels, parmi lesquels la française Véronique Morali, déjà investie dans la cause féminine avec Terra Femina.
Créé en 2012 par Caroline Ghosn (fille de l’homme aux voitures) et Amanda Pouchot, une de ses rares collègues femmes chez Mac Kinsey, Levo League partait déjà avec 1,25 million de dollars de soutien financier en provenance de charismatiques figures du succès au féminin, telles que Sheryl Sandberg, COO de Facebook. Inspirées de leur expérience, convaincues de la nécessité d’accompagner les femmes trop souvent mises hors-jeu de l’ascension professionnelle, Caroline et Amanda se sont données pour mission d’aider les jeunes femmes dans les dix premières années de leur parcours à trouver leur voie de la réussite. Et ce, principalement en leur permettant de se connecter avec des modèles : ces personnes qui ont réussi mais qu’on n’a pas toujours la chance de croiser sur son chemin.
2. Le pari de l’interactivité et du data management, la tendance du media digital
Levo League, c’est un peu un mix entre LinkedIn pour ses connexions, Ted Talks pour ses vidéos engageantes, Management et ELLE pour ses conseils boulot au féminin. Ce que le site permet à ses internautes : accéder à une très grande bibliothèque d’articles, se connecter avec d’autres professionnels, mais surtout, ce qui semble nouveau, suivre des « mentors », leur poser des questions auxquelles ils répondent en ligne, et participer à des live-chats pendant les « office hours ». Même le grand Warren Buffet s’est prêté au jeu, attirant 7.6 millions de participants sur son chat. Et c’est là que ce réseau offre plus que des connexions. Dès la première visite, l’interactivité des témoignages, la présence humaine, et tant de dirigeant(e)s ayant réussi, donnent envie de croire à son propre succès à venir.
Les 7 millions de dollars doivent permettre à Levo League de passer à « Levo 2.0 » en renforçant la personnalisation des services afin que ce que Caroline Ghosn appelle un « buffet de conseils en self service » se transforme en véritable « moteur de recommandations pour votre carrière ». De quoi peut-il s’agir ? En gros, plus vous et les autres utilisatrices consulterez de contenus sur Levo, mieux on saura établir votre profil et vous mettre en contact avec les bonnes personnes pour vous coacher dans votre projet professionnel. Comme ce plan d’actions personnalisé en 3 points que l’on vous propose après un court questionnaire.
3. Levo arrive à Paris et vous vous demandez si ça peut marcher
Lorsque l’on clique sur « Jobs » on est surpris de n’accéder qu’à une soixantaine d’offres d’emploi à ce jour. Du stagiaire à la Maison Blanche au CEO de start-up payé en stock-options, en passant par des postes plus traditionnels, la liste des jobs est éclectique à défaut d’être pléthorique. Preuve en est faite que le besoin comblé par Levo n’est pas tant la recherche d’emploi, mais bien le coaching professionnel.
Par son style percutant qui réveille, sa sobriété graphique et sa richesse de contenus, Levo est un bel écrin de communication pour développer une marque-employeur. Mais en lisant les annonces, une question s’impose : quid de la discrimination si une entreprise communique sur un site ouvertement dédié non seulement aux femmes, mais jeunes de surcroît ? Un modèle reposant sur la vente d’informations personnelles et d’espaces de communication à des recruteurs est-il viable en France où la diffusion d’offre d’emploi est strictement encadrée par une loi anti-discrimination ?
L’avenir nous le dira. Depuis son lancement en 2012, le site enregistre déjà plus de 8 millions d’utilisatrices et a créé des branches locales dans 23 villes pour du networking off line, principalement aux Etats-Unis mais aussi au Canada et récemment à Paris. De quoi donner envie de se choisir et de « suivre » quelques mentors, de s’offrir une pause-café devant un live-chat de dirigeant, et d’observer comment une sphère de « successful people parisien », participants et mentors à leur tour, pourrait elle aussi se développer dans nos contrées.
Et pour qui recherche et cultive des talents pour son entreprise, pourquoi ne pas aller puiser dans un réseau où on parle succès sans tabou ?
A propos de l’auteur :
Isabelle Vrilliard a dirigé le site AVendreALouer.fr de 2011 à 2013, suite à un parcours exclusivement web à la tête des services marketing de Cadremploi.fr et ParuVendu.fr. Aujourd’hui expatriée en Floride, elle épluche les oranges et l’actualité de l’emploi en ligne américain.