Recrutement : comment les méthodes ont changé en 15 ans (étude HelloWork)

• Les plateformes de recrutement restent l’outil le plus utilisé par ces professionnels ;
• L’IA générative jouera un « rôle important dans la fonction DRH  », selon les recruteurs.

« Auparavant, pour toucher les candidats, les entreprises passaient plutôt par des cabinets de recrutement. Elles tentent désormais de les approcher directement par les réseaux sociaux », indique Loïc Le Terrien, directeur exécutif emploi d’HelloWork Group, lors d’un webinaire de présentation de l’étude organisée le 23 mai 2024.

« Tout le monde est conscient que l’IA générative représente une révolution et qu’il faudra s’adapter. Des outils seront développés pour exercer son métier différemment », déclare François Leverger, directeur général d’HelloWork Group.

Recrutement

Différences d’usages entre recruteurs et candidats

Entre 2010 et 2024, les réseaux sociaux sont passés de la 6^e place à la 2^e place des outils les plus utilisés par les recruteurs : 79 % en 2024, vs 47 % en 2020.

Du côté des candidats, le taux d’usage est passé de 36 % à 44 %.

• « Que ce soit côté recruteurs ou côté candidats, les plateformes de recrutement restent le premier outil et le premier réflexe ;
• En 15 ans, nous observons une explosion de l’usage des réseaux sociaux par les recruteurs. Ils ont investi ces canaux, qu’il s’agisse des réseaux sociaux personnels, comme Facebook, ou professionnels, comme LinkedIn. Auparavant, les entreprises passaient plutôt par des cabinets de recrutement. Elles tentent désormais d’approcher directement les candidats », déclare Loïc Le Terrien, directeur exécutif emploi d’HelloWork Group.

« Nous observons un décalage d’utilisation des réseaux sociaux entre les recruteurs et les candidats. Il s’agit d’abord d’un outil de recrutement pour approcher des actifs et non pas des candidats. Ces derniers préfèrent l’usage des plateformes de recherche d’emplois avec les offres visibles », déclare François Leverger.

ATS : un recours accru

En 2024, 80 % des recruteurs ont un ATS ou envisagent d’en avoir un, vs 64 % en 2018.

« Cela montre un phénomène de professionnalisation des process de recrutement, les RH s’équipant d’outils pour les gérer. L’ATS permet de traiter des volumes plus importants de candidatures », déclare déclare Loïc Le Terrien.

L’IA dans les métiers RH

Côté recruteur

Parmi les usages les plus souvent cités par les recruteurs, l’aide à la rédaction semble être l’accompagnement le plus sollicité :

• les offres d’emploi ;
• les messages de refus ou de messages d’approche ;
• les synthèses d’entretien ;
• les contributions sur les réseaux sociaux.

Côté candidat

À la question « Pensez-vous que l’émergence de l’IA générative va changer la manière dont vous exercez votre métier ? » :

• 14,7 % répondent « beaucoup » ;
• 27,7 % répondent « un peu » ;
• 30,4 % répondent « non » ;
• 27,2 % disent ne pas avoir d’avis.

À la question « Voyez-vous l’émergence de l’IA comme une opportunité pour votre carrière ? » :

• 22,7 % y voient une « opportunité » ;
• 14,7 % y voient une « menace » ;
• 36,5 % n’y voient « ni une opportunité ni une menace » ;
• 27,2 % indiquent ne pas avoir d’avis.

• Pour accéder à l’étude du groupe HelloWork : « (R)évolution ? 15 ans d’enquêtes sur les pratiques des recruteurs et candidats »