HR Path lève 100 millions d’euros pour soutenir son expansion internationale

Comment s’est déroulée cette levée de fonds ? 

Nous avions réalisé un tour de table en avril 2017, à l’issue duquel nous avions récolté 30 millions d’euros. Il s’avère que nous avons déjà beaucoup utilisé ces fonds, à la fois pour financer notre croissance organique, ouvrir des bureaux à l’étranger et, surtout, acquérir des sociétés dans une logique de croissance externe. Puisque le marché des ressources humaines est porteur, que les investisseurs ont beaucoup d’argent à y consacrer et que nos résultats financiers sont bons, nous avons tenté de réaliser un nouveau tour de table.

Quels investisseurs ont participé à ce tour de table ? 

Cette levée de fonds a été réalisée auprès du fonds Andera Partners et d’un « pool bancaire » composé de la Société Générale, BNP Paribas, le Crédit Agricole Ile-de-France et la Banque Palatine. Andera Partners avait déjà été autour de la table lorsque nous avions échangé avec des investisseurs en avril 2017, à l’occasion de notre seconde levée de fonds. C’est un cabinet qui a été créé en 2001 au sein du groupe Edmond de Rothschild et qui est déjà une référence en matière d’investissement, dans tous les domaines d’activité. La somme de 100 millions qu’il nous octroie est inédite sur le marché des ressources humaines et fait partie des plus grosses levées de la French Tech. Ce montant n’empêche toutefois pas l’équipe managériale d’HR Path de rester majoritaire.

Sur quels projets ce nouveau capital sera-t-il employé ? 

Grâce à cette somme, nous souhaitons poursuivre notre expansion internationale. Aujourd’hui, 20 % de notre chiffre d’affaires est généré à l’étranger. D’ici 2024, nous pensons atteindre la barre des 50 %. Nous aimerions notamment grandir dans les pays où nous sommes déjà présents, notamment en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne pour l’Europe. Nous espérons également massifier notre présence aux États-Unis et en Asie. Nous aimerions dénombrer au minimum 20 personnes dans les 14 pays où nous sommes installés. Cette conquête internationale prend du temps et est relativement couteuse lorsqu’elle est uniquement réalisée via une croissance organique. C’est la raison pour laquelle nous actionnerons d’autres leviers.  

De nouvelles acquisitions sont-elles prévues ? 

Oui, c’est par ce biais que nous réussirons à devenir un acteur généraliste, donc à proposer une palette d’activités très large, allant du business consulting à l’intégration de logiciels RH en passant par le conseil en transformation RH et l’externalisation. En France, notre panel d’activité est déjà étendu. Mais ce n’est pas le cas dans tous les pays où nous sommes implantés. Pour y parvenir, nous allons réaliser de nouvelles acquisitions de sociétés. Nous n’excluons pas également de lancer de nouvelles activités, toujours dans la sphère RH, voire d’adresser des marchés de niche peu visibles mais qui pourraient améliorer notre création de valeur. 

Quels sont vos nouveaux objectifs chiffrés ? 

Au cours de notre dernier exercice fiscal, qui s’est clôturé le 30 mars 2019, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 95 millions d’euros, soit une croissance de 30 % par rapport à notre précédent exercice. En 2020, nous pensons atteindre les 130 millions de chiffre d’affaires puis, d’ici 2024, les 240 millions d’euros. Aujourd’hui, nous dénombrons 800 collaborateurs, qui sont en contact avec nos 1200 clients dont 85 % du SBF 120. D’ici 5 ans, notre équipe sera composée de 2500 collaborateurs. Notre ambition est clairement de devenir le leader mondial des solutions globales pour les ressources humaines. 

Aurélie Tachot