« Nous clôturons une levée de fonds record de 30 millions d’euros », Cyril Courtin, HR Path
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Quelle vitalité ! Deux ans après avoir ouvert son capital à de nouveaux investisseurs, HR Path refait parler de lui en bouclant une levée de fonds de 30 millions d’euros ! Un montant inédit dans la sphère des RH, qui devrait permettre au groupe multicasquette (conseil, intégrateur et éditeur) de multiplier les acquisitions pour se faire un nom à l’échelle mondiale
Les explications de Cyril Courtin, associé co-fondateur d’HR Path.
Comment s’est déroulée cette levée de fonds ?
En juin 2015, nous avons fait entrer Ardian et Société Générale Capital Partenaires pour soutenir le développement d’HR Path. A cette occasion, nous avons élaboré un plan à cinq ans. Mais, durant l’été 2016, voyant que les fonds d’investissement avaient beaucoup d’agent et que les taux d’intérêt de dettes étaient faibles, nous avons décidé d’accélérer de nouveau, sans attendre l’échéance de 2020. Nous avons ainsi rencontré plusieurs fonds d’investissement, dont Activa Capital, qui a fait preuve d’une grande réactivité et dans lequel nous nous sommes humainement reconnus.
Vos investisseurs historiques - Ardian et Société Générale - ont-ils, eux aussi, participé à cette levée de fonds ?
Oui ! Plutôt que de sortir de notre projet en réalisant une bonne valorisation financière, ils ont décidé de rester à nos côtés et de réinjecter de l’argent ! C’est une belle preuve de confiance. Au total, nous avons donc levé 30 millions d’euros (55 millions en comptant l’equity) auprès de nos deux actionnaires historiques et d’Activa Capital, qui a mis la plus grosse somme sur la table. Pour autant, l’équipe managériale d’HR Path reste largement majoritaire. La somme record levée est, certes, très importante, mais elle est à la hauteur de nos ambitions sur le marché du SIRH !
Quelles sont ces nouvelles ambitions ?
Grâce à cette levée de fonds, nous souhaitons réaliser entre 140 et 150 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2022, contre 60 millions aujourd’hui, d’après notre exercice fiscal qui s’est clôturé le 31 mars dernier. Pour atteindre cet objectif, nous allons dupliquer notre activité française au marché international. En s’appuyant sur les 13 pays dans lesquels nous sommes déjà implantés, nous aimerions, ces cinq prochaines années, passer du statut de leader français des SIRH à celui d’acteur significatif sur la scène mondiale.
Votre développement à l’international passera-t-il par des opérations de croissance externe ?
Oui, 80 % de nos 30 millions d’euros seront dédiés à ce type d’opérations ! Cette stratégie va nous permettre d’aller plus vite que si nous nous installions par nos propres moyens. Nous nous intéresserons aux sociétés qui revendent, comme nous, les solutions logicielles de SAP, Sopra/HR Access, Oracle… Idéalement, nous souhaitons réaliser des acquisitions dans les pays où nous sommes déjà présents, notamment au Royaume-Uni, en Espagne, au Benelux… L’idée est de consolider nos équipes sur place, car toutes n’ont pas atteint une taille critique.
D’autres leviers seront-ils actionnés ?
En parallèle de cette expansion à l’international, nous allons faire évoluer nos propres technologies. Nous allons par exemple enrichir nos progiciels Pandore et BiHRdy de nouvelles briques dédiées au décisionnel, notamment à la masse salariale. Nous travaillerons également sur le moteur de nos solutions et plancherons sur leur interopérabilité avec des outils tiers. Enfin, nous devrions effectuer plusieurs recrutements en interne, notre ambition étant de dénombrer entre 1200 et 1300 collaborateurs (opérations de croissance externe incluses) d’ici 2022, contre 500 aujourd’hui.
Aurélie Tachot