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easyRECrue lève 2,5 millions d’euros

Le | Gestion des candidatures

Un an et demi après son lancement, easyRECrue, dont l’outil phare est une solution d’entretien vidéo différé, finalise une seconde levée de fonds de 2,5 millions d’euros. Un tour de table qui va permettre à la start-up de se concentrer sur deux axes : le développement de nouvelles solutions d’évaluation et son expansion à l’international

easyRECrue lève 2,5 millions d’euros - © D.R.
easyRECrue lève 2,5 millions d’euros - © D.R.

Les débuts d’année semblent réussir à easyRECrue. Un an après avoir levé 500 000 euros, la start-up parisienne récidive en effectuant un second tour de table, cette fois-ci de 2,5 millions d’euros. En plus de ses actionnaires historiques, le fonds de capital risque Elaia Partners et la BpiFrance, par le biais du Fonds Ambition Numérique, ont participé à ce tour de table, qui a débuté en octobre 2014 et s’est achevé le mardi 10 mars dernier. PourMickaël Cabrol, fondateur d’easyRECrue, la croissance forte de la start-up, qui commercialise une solution d’entretien vidéo différé évitant aux recruteurs de mener de fastidieux entretiens téléphoniques, a séduit les investisseurs. « Nous avons connu un déploiement commercial rapide : en l’espace d’un an, nous avons convaincu 130 entreprises. Notre développement démontre que les professionnels RH sont désormais prêts à digitaliser leurs processus de recrutement et que nos solutions apportent une réponse opérationnelle », se réjouit-il.

Un coup d’accélérateur sur la R&D

Ce second tour de table tombe à point nommé pour easyRECrue, qui compte notamment Groupama, Total et Vente Privée dans ses clients. Car, depuis quelques semaines, les projets se bousculent dans la tête des équipes. La start-up, qui espère générer un chiffre d’affaires compris entre 1,2 et 1,4 millions d’euros en 2015, devrait ainsi allouer une partie significative de son nouveau capital à la R&D. « Nous allons à la fois approfondir nos solutions existantes, notamment celle d’entretien vidéo live et notre test de langues easyspeaking, et lancer de nouveaux outils ambitieux, principalement sur l’axe du recrutement prédictif », confie Mickaël Cabrol. La jeune pousse, composée d’une vingtaine de collaborateurs, devrait notamment plancher sur une solution SaaS permettant aux recruteurs d’être encore mieux accompagnés dans les étapes de présélection et d’évaluation des candidats. Disponible d’ici la fin de l’année, celle-ci permettra d’analyser le contenu d’une vidéo d’entretien, via le prisme de la reconnaissance faciale et de l’analyse lexicale.

De nouvelles implantations en Europe !

La start-up, qui a déjà des bureaux à Madrid, Milan, Francfort et Londres, devrait enfin profiter de cette somme pour accélérer son expansion internationale. Son objectif ? Réaliser 50 % de son chiffre d’affaires à l’étranger, d’ici cinq ans. « Nous prévoyons de renforcer nos équipes dans les pays où nous sommes déjà implantés et d’ouvrir de nouveaux bureaux en Suisse et au Benelux. En 2016, nous devrions nous intéresser à l’Europe du Nord, notamment les pays scandinaves, et l’Europe de l’Est », indique Mickaël Cabrol. Pour gagner des parts de marché sur la scène internationale et, surtout, ne pas laisser de place à son concurrent américain HireVue, easyRECrue ne ferme pas la porte à d’éventuelles opérations de croissance externe. « Nous avons approché plusieurs sociétés européennes spécialisées dans l’entretien vidéo différé et l’édition de tests de personnalité. Leur acquisition pourrait nous permettre d’élargir notre portefeuille de clients », précise-t-il.Et ainsi atteindre l’objectif de 25 millions de chiffre d’affaires à l’horizon 2018.

Aurélie Tachot