Sirh

Hellowork group : quel bilan en 2024 et quelle priorité de développement en 2025 ?

Par Philippe Guerrier | Le | Gestion des candidatures

Emploi, recrutement, formation. « Nous cherchons le plus d’impact possible sur nos marchés respectifs », indique François Leverger, Directeur général de Hellowork group. Avec la transition 2024-2025, il fait le point avec 3 autres dirigeants.

Equipe dirigeante de Hellowork group : le quatuor dresse le bilan de 2024 et les perspectives 2025. - © (c) Florian Cario
Equipe dirigeante de Hellowork group : le quatuor dresse le bilan de 2024 et les perspectives 2025. - © (c) Florian Cario

Hellowork group démontre une certaine constance dans sa croissance.

Il a enregistré 124,3 M€ de commandes en 2024, en hausse de 14 % par rapport à 2023.

Avec un peu de recul, la trajectoire reste stable en matière de volumes de commandes :

  • +16 % en 2023 vs 2022 ;
  • +33 % en 2022 vs 2021 (effet de rattrapage de la période Covid-19).

Par pôle de services, voici la répartition des volumes de commandes :

  • 75 % sont réalisées via les plateformes de mise en relation entre les candidats et les recruteurs (Hellowork.com, Jobijoba.com, SmartForum) ;
  • 23 % avec le pôle EdTech (formation) : Maformation et Diplomeo ;
  • 2 % autres (événementiel, Blog du Modérateur…).

« En 2024, nous avons augmenté considérablement le volume de mises en relation pour passer le cap des 100 millions d’euros. Nous avons augmenté à la fois le nombre de personnes aidées et le nombre d’entreprises, d’écoles et de centres de formation qui font appel à nous », déclare François Leverger, Directeur général de Hellowork group.

Le chiffre d’affaires total s’élève à 112,5 millions d’euros en 2024 avec « une rentabilité supérieure à 20 % » selon les indicateurs financiers transmis.

Une centaine de recrutements sont prévus en 2025 pour parvenir à un effectif global de 700 personnes réparties entre Rennes, Paris, Bordeaux, Lille et Lyon.

Priorité au développement en France

  • « Nous cherchons le plus d’impact possible sur nos marchés respectifs. Même si l’activité sur la partie emploi a ralenti en fin d’année dernière et que des soubresauts législatifs sont survenus sur la partie formation.
  • Nous avons réussi à faire de Hellowork une marque forte. C’est une stratégie sur le long terme avec beaucoup d’investissements, de recrutements et de création de valeur, tout en rendant la structure du groupe rentable », déclare François Leverger.

  • « En 2025, nous donnerons la priorité des investissements à la France. Nous avons encore une marge de progression au niveau national : nos marchés en France (emploi, formation) sont évalués à 800-900 millions d’euros et, aujourd’hui, Hellowork pèse 125 millions d’euros.
  • Nous chercherons à faire des acquisitions sur nos marchés de prédilection en France. Nous espérons annoncer une opération dans ce sens courant 2025 », indique François Leverger.

Propriété du Groupe Télégramme, Hellowork group dispose toujours d’une enveloppe d’investissement de 50 millions d’euros pour réaliser des acquisitions. La dernière annonce dans ce sens remonte à avril 2022 : Basile, spécialiste de la cooptation en RH.

Recrutement : le marché fléchit

  • « Le marché de l’emploi a commencé à ralentir fin 2024 mais il n’est pas encore grippé. Jusqu’à la fin du troisième trimestre 2024, nous étions en croissance des volumes d’offres diffusées sur nos plateformes par rapport à l’année précédente. Cela n’a pas été le cas sur le quatrième trimestre 2024, avec une baisse de 8 % sur les volumes de recrutement, notamment sur les postes de CDI.
  • C’est à lier avec les chiffres officiels du chômage de la Dares publiés dans la journée du 27 janvier 2025, sur fond d’instabilité politique et budgétaire qui aboutit à des perspectives économiques floues et qui repousse les annonces d’investissements.
  • 750 000 offres d’emploi sont actuellement disponibles sur Hellowork. Certes, des secteurs souffrent comme l’immobilier, la construction, le transport et les sous-traitants automobiles, mais, en parallèle, beaucoup de secteurs continuent encore de recruter », déclare David Beaurepaire, Directeur délégué de Hellowork group.

« En 2024, sur le volet recrutement, nous avons signé 6000 nouveaux clients qui ont des profils divers (TPE, PME, ETI…). Malgré un marché en contraction côté recruteur, la plupart des clients ont renouvelé leur confiance à Hellowork, notamment ceux qui s’engagent à travers des deals forfaitaires annuels. Mais, d’un point de vue marché, nous nous attendons à ce que les besoins en recrutement des entreprises soient plus faibles en 2025 », ajoute Loïc Le Terrien, Directeur exécutif Emploi.

Indicateurs sur les activités Emploi

• 7 000 recrutements réalisés chaque jour (tous types de contrats confondus) ;
• 80 millions de candidatures en base ;
• 60 millions de consultations de CV réalisés en 2024 ;
• 80 000 recruteurs recensés sur les solutions emploi (plateforme de recrutement Hellowork, sites carrières Magnet, solution de cooptation Basile et les évènements digitaux de recrutement avec Seekube).

Audience Internet et marketing : l’effort continue

Tous services confondus, Hellowork group enregistre 5 millions de visiteurs uniques dédupliqués chaque mois (source : Médiamétrie, octobre 2024)

« Nous sommes le premier acteur français sur le marché du recrutement. Nous avons l’ambition de devenir le premier acteur privé en France », déclare David Beaurepaire.

  • « En 2025, l’effort d’investissement marketing sur la marque Hellowork sera renforcé. Plusieurs millions d’euros sont investis sur chaque canal dans ce sens.
  • Nous voulons que la marque Hellowork soit la première identifiée par tous sur notre secteur, notamment par les plus jeunes actifs que nous suivons à travers leurs canaux et leurs usages digitaux », indique David Beaurepaire.

Marché de l’éducation et de la formation

À travers ses plateformes Diplomeo ou Maformation, le groupe Hellowork collabore avec 3000 établissements (enseignement supérieur, organismes de formation…) qui proposent 50 000 formations initiales ou continues.

« Alors que le contexte législatif s’est compliqué, avec notamment le reste à charge pour le CPF, nous avons une très belle année 2024 en matière de volume de commandes. Nous dépassons les 25 millions d’euros pour les plateformes Diplomeo et Maformation. 1,2 million de Français ont trouvé une formation grâce à Maformation. C’est une croissance de 20 % par rapport à 2023 », déclare Jérémy Plasseraud, directeur exécutif Éducation.

  • « Il existe un enjeu sur le marché de l’enseignement supérieur : pour se retrouver dans l’offre énorme d’écoles et de formation, les jeunes ont besoin d’être accompagné dans l’orientation. En 2024, presque 50 % des bacheliers ont utilisé la plateforme Diplomeo pour des mises en relation avec des écoles de l’enseignement supérieur contre 40 % en 2023.
  • Pour améliorer notre performance, nous avons beaucoup travaillé en 2024 sur notre présence sur les réseaux sociaux de l’écosystème des jeunes. Ce travail s’accentuera en 2025 », indique Jérémy Plasseraud.

Photo d’illustration de gauche à droite : Jérémy Plasseraud (directeur exécutif Education), François Leverger (directeur général), Loïc Le Terrien (directeur exécutif Emploi), David Beaurepaire (directeur délégué).