Gestion des talents : Zola lève 1 million d’euros pour devenir l’assistant digital des DRH

Cela marche aussi dans la HR Tech et Zola l’a compris : les start-ups en mode bootstrap ont actuellement le vent en poupe auprès des investisseurs. Celles qui sont parvenues à auto-financer leur première phase de développement en aboutissant à une solution prête pour le marché et à une amorce de business récurrent peuvent attirer leur attention.

Fin août 2024, Zola a bouclé une première levée de fonds d’1 million d’euros auprès de plusieurs groupes de business angels (Provence Angels, Le Stud, Myrtus Venture) et des investisseurs individuels de l’écosystème Tech comme Jérémy Blackwell (banquier privé) ou Alexandre Ichai (gestionnaire d’Ava Capital).

Créée en 2021, Zola se présente comme « un SIRH dans le sens d’un outil de gestion de talent pour les PME et les ETI avec un périmètre fonctionnel qui s’est élargi progressivement », selon Raphaël Werlé (ex-Robert Walters) qui a cofondé la start-up avec Jérôme Vobmann (ex-Legalstart).

« Nous nous greffons assez souvent soit au logiciel de paie soit au core RH comme Lucca ou Silae », précise-t-il.

La suite, accessible en mode SaaS, intègre une série de modules :

• pilotage de formations et création de parcours e-learning grâce à un LMS intégré,
• organisation des campagnes d’entretiens annuels et professionnels,
• création, envoi et visualisation de sondages auprès des équipes,
• création et pilotage des campagnes de revue du personnel, - mise en place de feedback personnalisé,- gestion des compétences en interne (GPEC ou GEPP).

L’ambition de Zola est affichée : « devenir le 1^er assistant digital de tous les professionnels RH de France ».

Zola : les 3 projets prioritaires

« Avec cette levée de fonds, les priorités de développement sont :

• la structuration de l’équipe. Nous recrutons des profils commerciaux et technologiques. Nous passerons d’une équipe de 10 personnes à 15 personnes d’ici la fin de l’année.
• le développement sur l’IA. Nous travaillons sur des modèles de Mistral AI. Nous aimerions créer un assistant RH pour aider les DRH à mieux comprendre les données générées sur Zola. Cette première vague d’investissement va nous permettre de créer de premières expérimentations et de valider la valeur apportée auprès de nos clients.
• la création de nouveaux modules fonctionnels avec la rémunération, la mobilité ou la cooptation », déclare Raphaël Werlé.

Les premiers pas de la start-up en mode stand alone sont encourageants : elle dispose d’une base payante de 150 entreprises clientes (avec des effectifs qui varient de 50 à 4000 salariés).

Parmi les références figurent Vanessa Bruno (marque de vêtements, sacs, cabas, chaussures, bijoux…), Intersport (habillement et équipements sportifs), KFC (restauration rapide), Adone Conseil (cabinet de conseil en organisation et management spécialisé dans le secteur du luxe), Legalstart (services juridiques), ou BDO France (cabinet d’audit et conseil).

Après avoir atteint un premier seuil d’équilibre financier, Zola repasser en mode investissement avec l’apport de la levée de fonds mais s’engage à retrouver la rentabilité avec un revenu récurrent annuel (ARR) de 2 millions d’euros à fin 2025 si le business plan se concrétise.