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PeopleSpheres lève 8,5 millions d’euros : une « PaaS-serelle » entre logiciels RH

Par Philippe Guerrier | Le | Sirh saas

Sous un angle cloud, PeopleSpheres veut connecter et synchroniser les logiciels RH en entreprise. Le point avec le dirigeant fondateur Philippe Bloquet en avant-première.

Philippe Bloquet, CEO de PeopleSpheres : un élan PaaS & RH avec sa levée de 8,5 millions d’euros - © D.R.
Philippe Bloquet, CEO de PeopleSpheres : un élan PaaS & RH avec sa levée de 8,5 millions d’euros - © D.R.

Comment PeopleSpheres a franchi le PaaS en matière de solutions RH ? L’éditeur français vient de lever 8,5 millions d’euros auprès d’un pool de 4 investisseurs pour adapter le Platform as a Service (initialement une déclinaison d’exploitation des environnements cloud, à l’instar du SaaS) aux problématiques RH.

Ce nouveau volet de financement va permettre à PeopleSpheres d’accélérer son développement et de préparer les jalons pour une internationalisation des activités de la société créée par Philippe Bloquet en 2015.

Cet entrepreneur, expert dans les logiciels RH, a développé une plateforme qui sert de connecteur et de synchronisateur pour unifier l’environnement RH sous le prisme de « l’expérience employé ».

Elle permet :

  • d’orchestrer les logiciels SaaS RH ;
  • d’accéder à une place de marché accueillant 18 éditeurs partenaires eux-mêmes fournisseurs de solutions thématiques (gestion de paie, gestion des talents…) ;
  • de fournir aux employés, managers et responsables RH « une interface simple et unifiée » de l’écosystème RH de l’entreprise.

« Nous avons un portail PeopleSpheres d’un côté et nous avons des connecteurs de l’autre. L’objectif est de ramener une partie de l’expérience utilisateur dans cet outil. Comme le fait de valider des congés dans PeopleSpheres, indépendamment de la plateforme technologique et du moteur de gestion et de calcul des congés qui seront connectés derrière. Au milieu de tout cela, il faut un socle SIRH qui fonctionne », commente Philippe Bloquet.

Enrichissement de l’écosystème partenaires en vue

« Cette levée de fonds va permettre de rebondir sur la croissance constatée depuis 2019 à travers notre activité commerciale et les recrutements de collaborateurs sur le périmètre français », évoque Philippe Bloquet.

« Nous allons également enrichir la plateforme technologique avec un doublement de modules connectés en l’espace d’un an. D’ici 2023, nous voulons intégrer entre 40 et 60 nouveaux partenaires sur notre place de marché dans un axe complémentaire », .

 Ecosystème PeopleSpheres - © D.R.
Ecosystème PeopleSpheres - © D.R.

« La deuxième partie porte sur les fonctionnalités et l’intelligence artificielle pour développer les interactions entre les employés et les responsables RH », poursuit-il.

« Nous allons également commencer à regarder l’internationalisation de nos activités. Aujourd’hui, nous sommes exclusivement sur le marché français alors que notre concept est exportable. Nous visons un nouveau pays dans les douze mois prochains en Europe ou aux Etats-Unis. Le choix sera fixé a priori avant l’été. »

Une dimension de construction SIRH

L’éditeur vise en priorité les entreprises de type ETI disposant d’une taille d’effectif dans la fourchette 250 - 20 000 collaborateurs. Il revendique 260 clients, dont Groupe Provalliance (coiffure), Groupe Vitamine T (insertion et emploi) ou Alpine Renault (automobile).

« Il existe bien une dimension de construction de SIRH à travers PeopleSpheres et une partie développement pur sous-jacente : à l’intérieur de la plateforme, on pourra concevoir des microservices et des widgets », évoque Philippe Bloquet.

« Avec son offre, PeopleSpheres cible en priorité les DRH qui cherchent à concevoir des outils RH ou à disposer d’une plateforme d’harmonisation mais la DSI peut avoir une influence importante dans la décision finale », précise-t-il.

Le recrutement va prendre également de l’ampleur avec une quarantaine de nouveaux collaborateurs attendus sur les 12 à 18 mois prochains. L’effectif de PeopleSpheres comporte actuellement une cinquantaine de personnes.

Quatre nouveaux investisseurs pour PeopleSpheres

PeopleSpheres vient de lever un montant de 8,5 millions d’euros auprès de quatre nouveaux investisseurs :
Omnes (fonds d’investissement) ;
Irdi Capital Investissement (fonds régional de soutien aux sociétés innovantes du Sud-Ouest de la France) sur lequel PeopleSpheres a pu compter au regard de son implantation à Montpellier (fédérant la moitié de l’effectif) ;
UL Invest (family office de Laurent Useldinger, fondateur d’ULLINK, éditeur d’une plateforme d’intermédiation dans le monde de la finance) ;
Swen Capital Partners (fonds d’investissement avec une approche ESG pour « environment, social and governance »).

« Odyssée Venture reste toujours dans le capital de la société », précise Philippe Bloquet. Initialement en 2014, sa société technologique a été financée par ce fonds, les managers et des business angels à hauteur de 800 000 euros. Le premier financement a permis développer l’activité de MonPortailRH (qualifiée de « première plateforme collaborative de services RH dédiée aux start-ups et PME »).
• En juillet 2017, Odyssée Venture ré-injecte du cash à hauteur de 1,7 million d’euros. Ce qui a permis à l’époque de renforcer l’architecture technique de la plateforme.
• En 2019, NeoSpheres (ex-PeopleSpheres) délaisse la partie consulting, cédée à Sopra HR Software. « Une partie des fonds de la vente du conseil ont servi à rembourser partiellement des capitaux investis à l’époque par Odyssée Venture », évoque le fondateur. 

La société se concentre désormais sur l’édition logicielle en mode RH & PaaS