Performance sociale : un indice impact humain initié par GENEO, Harmonie Mutuelle et Human & Work
Par Philippe Guerrier | Le | Bien-être au travail
GENEO Capital Entrepreneur, Harmonie Mutuelle, et Human & Work dévoilent l’indice d’impact humain mis gratuitement à disposition des PME et des ETI. Il servira de « boussole sociale » pour mesurer les progrès « pour développer le capital humain ».
Un trio d’acteurs souhaitant « placer l’humain au cœur de la performance collective » vient de prendre une initiative originale pour sensibiliser les entreprises à cette approche : la création d’un indice d’impact humain.
- Le fonds de capital-développement GENEO Capital Entrepreneur (22 sociétés en portefeuille, 600 millions d’euros en gestion),
- Harmonie Mutuelle, spécialisée dans la protection sociale des salariés,
- Human & Work qui apporte une expertise sur les questions de santé psychologique au travail, de diversité et inclusion, de management des carrières et de développement du leadership,
se sont associés autour de leurs valeurs communes synthétisées dans un manifesto.
« Nous voulons démontrer qu’il existe une corrélation nécessaire entre le développement de l’humain au travail, ses leviers et la performance économique de l’entreprise », déclare Fanny Letier, cofondatrice de GENEO Capital Entrepreneur, lors de la présentation de l’initiative commune à Paris le 17 mai 2023.
« Développer ses collaborateurs au travail, c’est non seulement une responsabilité du dirigeant de l’entreprise mais l’assurance de la pérennité, de la force, de la croissance et de la pertinence de l’entreprise dans le temps pour innover et s’internationaliser », indique Fanny Letier.
« Nous souhaitons utiliser la démarche d’impact social et humain expliquée dans le manifesto de 2 manières : l’essaimage et l’enrôlement. Notre métier, c’est la protection sociale et nous voulons passer du curatif au préventif. Plus le dialogue sera alimenté dans les comités de direction, plus le sujet de santé des salariés devrait être pris en compte », déclare Catherine Touvrey, Directrice générale de Harmonie Mutuelle.
« Les entreprises manquent d’indicateurs sur l’impact social et humain alors qu’elles disposent déjà des données. Nous comblons cette lacune avec l’indice d’impact humain. C’est une invitation à travailler en prenant ce témoin, en corrigeant les dysfonctionnements, en engageant les équipes et en inventant des choses », évoque David Mahé, Président de Human & Work.
Présentation de l’indice d’impact humain
L’indice d’impact humain repose sur 6 thématiques réparties ensuite en 15 critères d’évaluation sur lesquels chaque entreprise sera évaluée.
Les 2 objectifs de cet indice mis à disposition des entrepreneurs sont :
- d’appréhender les signaux faibles envoyés par les collaborateurs
- de déployer des politiques ciblées d’amélioration des pratiques internes.
Pour l’année de lancement, au moins 42 sociétés s’engageront dans l’élaboration de leur propre indice d’impact humain :
- les 22 sociétés investies par GENEO Capital Entrepreneur,
- 10 sociétés accompagnées par Harmonie Mutuelle,
- 10 sociétés accompagnées par Human & Work.
Les résultats seront consolidés et analysés une fois par an.
Un outil gratuit, open source et destiné aux PME et ETI
- « Nous voulions capturer les grandes thématiques orientées vers l’action. Nous démarrons l’indice impact humain à 3 mais nous voulons qu’il soit accessible à tous, que d’autres partenaires s’en emparent et qu’il provoque une émulation. Il est gratuit, en open source, et d’abord destiné aux PME et aux ETI ;
- Nous sommes partis des données déjà produites en entreprise pour des raisons règlementaires, de collecte RSE, de management…Nous sommes partis de l’existant pour le structurer et l’orienter vers l’action ;
- Chez GENEO Capital Investissement, l’indice de capital humain intégrera notre boîte à outils pour déterminer nos futurs investissements dans des sociétés. C’est un continuum dans la mesure où GENEO investit dans des sociétés dans lesquelles nous pensons avoir une valeur ajoutée en termes d’accompagnement. Nous disposons déjà d’un outil d’auto-diagnostic RSE, qui intègre déjà un volet social », déclare Fanny Letier.
« C’est un point de départ pour une réflexion et des démarches de progrès. Il ne faut pas se contenter de l’indicateur consolidé. Cela doit d’abord créer des dialogues au sein des entreprises », indique Catherine Touvrey.
« Que ce soit sous l’angle des politiques ESG ou RSE, nous essayons de valoriser le ‘S’ en valorisant les données déjà produites par l’entreprise. Cette réflexion peut être relayée au sein des Comex d’entreprise et par les DRH pour engager des actions en termes d’organisation du travail, de gouvernance et de recrutement », déclare David Mahé, président Human & Work.