Les objets connectés arrivent dans la formation
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Comme beaucoup d’entreprises françaises, Carewan est revenue du CES de Las Vegas très inspirée ! Objets connectés, réalité augmentée, modélisation 3D… Autant de nouvelles technologies qui devraient changer en profondeur nos façons de penser, d’interagir mais aussi d’apprendre, selon la société de conseils spécialisée dans la transformation digitale
Entre les gadgets loufoques du CES de Las Vegas, notamment le casque qui facilite la repousse des cheveux et la ceinture qui se détend après un copieux repas, la société de conseils Carewan, ex-Obifive HR Valley, a identifié plusieurs tendances qui pourraient impacter la sphère de la formation et des ressources humaines. Premier enseignement : dans la bataille des équipements digitaux, « c’est le smartphone qui devrait gagner, non la tablette », avance Christian Darvogne, président de Carewan. Demain, « il sera impossible de distinguer l’homme de l’équipement dans lequel il arrive. L’agilité que les personnes ont avec leur smartphone sera un élément de création de valeur pour les entreprises, qui recruteront leurs salariés avec leurs outils personnels puisqu’ils feront partie de leur efficacité professionnelle », souligne-t-il. Ce qui laisse présager un bel avenir à la pratique du Bring Your Own Device (BYOD). Parmi les autres tendances prometteuses, Christian Darvogne cite l’émergence des objets connectés qui, au delà de nous donner des datas, agiront comme des coachs. « Les entreprises utiliseront ces objets à des fins prédictives : en mesurant la fréquence cardiaque de leurs salariés, elles tireront des hypothèses sur leur absentéisme, leur degré de motivation et prendront des décisions plus éclairées », estime-t-il.
Manager les datas : le défi de demain
Les objets connectés, futures mines d’informations sur la performance individuelle et collective, trouveront de nombreuses autres applications, notamment dans la formation. « Il existe des outils basés sur la reconnaissance faciale et l’analyse du non-verbal qui permettront de mesurer l’attention d’un apprenant ou d’évaluer sa capacité de mémorisation », illustre Christian Darvogne. Pour capitaliser sur cette technologie, les responsables formation, qui ne pourront plus être uniquement dans le déclaratif, devront apprendre à analyser le flot de données qu’ils auront à leur portée. « La notion de subjectivité sera importante pour maîtriser ce flux d’informations qui arrivera de manière désordonnée », estime-t-il. Ainsi, « ce ne sera plus la détention de savoir qui fera la richesse de l’entreprise, mais plutôt sa capacité à la manager », ajoute-t-il. La réalité augmentée constitue, elle aussi, un segment porteur, d’après Christian Darvogne. Notamment pour les acteurs du e-learning, qui pourront développer de nouveaux parcours de formation. « J’ai testé une application qui corrige le geste du brossage de dents, témoigne-t-il. Cela augure de nombreuses opportunités pour les entreprises qui, aujourd’hui, se tournent peu vers la formation à distance pour former leurs opérateurs sur des gestes techniques ou des postures métiers », conclut-il.
Aurélie Tachot