Facebook sur le marché du recrutement : la question divise toujours !
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Facebook déjà outil de recrutement ? Pourrait le devenir ? Ne sera jamais utilisé comme tel ? Les avis des professionnels RH divergent toujours sur le sujet, comme l’a prouvé l’étude Opinion RH sur l’efficacité des sources de recrutement. En France, la séparation entre les sphères professionnelle et privé reste…
Facebook déjà outil de recrutement ? Pourrait le devenir ? Ne sera jamais utilisé comme tel ? Les avis des professionnels RH divergent toujours sur le sujet, comme l’a prouvé l’étude Opinion RH sur l’efficacité des sources de recrutement.
En France, la séparation entre les sphères professionnelle et privé reste bien nette, de nombreux recruteurs soulignant qu’il existe déjà des réseaux sociaux pour le recrutement et que Facebook devrait rester un outil personnel… Et pourtant, ces objections se lèvent peu à peu, puisque 58 % des recruteurs interrogés pour l’étude Opinion RH estiment que Facebook est déjà une source de recrutement ou peut le devenir.
Une longueur d’avance sur l’avenir du recrutement
« L’avenir des outils de recrutement va toucher de plus en plus aux aspects comportementaux et à l’analyse qualitative, souligne Isabelle Vrilliard, directrice de l’étude Opinion RH. Or, c’est sur cette partie comportementale que Facebook a une longueur d’avance. » Il suffit de voir l’efficacité du ciblage publicitaire ou des suggestions de groupes pour s’en rendre compte. Outre un historique factuel, les utilisateurs accordent à Facebook un accès quasiment illimité à leurs centres d’intérêt, posts divers, articles consultés, humeur… Le tout sans même y penser et malgré les avertissements récurrents concernant le réglage des paramètres de confidentialité. « C’est une manne d’informations incroyable sur l’individu, et si, officiellement, un recruteur n’a pas le droit d’utiliser de données personnelles, rien n’empêche de remarquer par exemple qu’un internaute ne poste que pour râler… » Ni d’analyser ses derniers messages pour calculer la probabilité qu’il cherche à changer de poste dans les six mois à venir.
Le clivage entreprise/cabinet
Avec 59 % de « oui », les recruteurs en entreprise sont un peu plus enclins à se tourner vers le réseau aux 2 milliards d’utilisateurs actifs que leurs confrères en cabinet (54 %). L’analyse d’Isabelle Vrilliard : « D’abord, nombre de nos répondants en cabinet sont des dirigeants ou des profils plus seniors qu’en entreprise. Ensuite, en entreprise, les recruteurs imaginent plus facilement de quelle manière leur société peut s’approprier l’outil : ils savent qu’elle y fait déjà de la communication autour de sa marque employeur et ne voient donc pas pourquoi elle ne pourrait pas l’utiliser pour récupérer des CV. »
Les juniors, une cible privilégiée
Parmi ceux qui se positionnent pour Facebook, 91 % estiment qu’il est adapté pour les profils juniors. L’explication peut paraître logique : nés un smartphone à la main, les Millennials et la Génération Z ont une approche différente des réseaux sociaux, sans ces fameux freins à l’utilisation professionnelle de Facebook. L’autre aspect est moins évident : « Nous avons demandé si les sites déjà utilisés étaient efficaces pour certains profils en particulier, et les juniors était les grands laissés-pour-compte des outils plus traditionnels. » Les recruteurs seraient donc prêts dès aujourd’hui à surmonter leurs réticences pour toucher cette cible mouvante… Et demain, peut-être à se tourner automatiquement vers Facebook sans passer par la case jobboards ?
Informations pratiques : l’intégralité des résultats de cette enquête est restituée au sein d’un rapport détaillé de 75 pages, composé de graphiques, d’analyses et de verbatims des sondés. Ce rapport est vendu 1450 euros HT. Plus d’informations via ce lien
Séverine Dégallaix