La start-up Keycoopt lève 1,4 million d’euros
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Deux années d’existence, deux levées de fonds : voici la manière dont on peut résumer l’histoire de Keycoopt ! A l’issue d’un tour de table qui s’est achevé en avril, la start-up lilloise spécialisée dans la cooptation de cadres a levé 1,4 million d’euros. Une somme qui va lui permettre d’accélérer son développement en France comme à l’international
Après avoir convaincu plusieurs investisseurs de lui octroyer 1 million d’euros, en avril 2012, un mois après son lancement, le réseau social de recrutement de cadres par cooptation réitère l’expérience en levant 1,4 million d’euros auprès du fonds public de capital-risque Nord France Amorçage, d’un family office anonyme et de trois entrepreneurs impliqués dans le tissu économique du nord de l’Hexagone : Lucien Lesaffre (groupe Lesaffre), Bertrand Letartre (Laboratoires Anios) et Jean-Baptiste Roquette (2S Com). Des actionnaires séduits par le concept de Keycoopt qui propose aux membres de son réseau de recommander les personnes de leur connaissance pour des offres d’emploi mises en ligne par les entreprises. Jusqu’ici,4200 recommandations ont été générées suite à 650 offres publiées en middle et top management.
Cap sur l’international d’ici 2016
Grâce à cette levée de fonds, la start-up aux 12 000 « coopteurs », qui a déjà convaincu 220 entreprises (Danone, Bonduelle, Nexity…), espère accélérer son développement. « Nous souhaitons doubler notre effectif d’ici la fin de l’année et ainsi recruter entre 10 et 15 personnes dans l’IT, le marketing et la communication », explique Antoine Perruchot, co-fondateur. L’entreprise lilloise, qui vise une croissance d’au moins 400 % en 2014, envisage également de se développer à l’international. « Des pays comme la Chine, le Brésil et la Russie constituent, pour nous, des marchés à forte croissance dans la mesure où leurs entreprises affichent des turnovers élevés et utilisent volontiers le système de recommandations », précise-t-il.D’ici janvier 2016, les fondateurs de Keycoopt espèrent installer des bureaux à l’étranger et y monter des équipes pour fédérer les utilisateurs locaux. En attendant, la version anglaise de leur site sera lancée en septembre prochain.
La plateforme en marque blanche
Ce second tour de table va enfin permettre à la start-up d’avancer sur un autre projet : la commercialisation, d’ici la fin de l’année, de la plateforme Keycoopt System en marque blanche. « Nous avons décidé de proposer aux entreprises de s’appuyer sur notre outil pour créer des réseaux de recommandations en interne. Quatre entreprises nous ont déjà précisées qu’elles souhaitaient l’implémenter, non seulement car la plateforme est un outil de mobilité mais aussi parce qu’elle fait des collaborateurs des ambassadeurs », souligne Antoine Perruchot. Le co-fondateur promet des tarifs attractifs. L’outil se substituant en partie aux services des cabinets de recrutements, « un groupe de 4000 personnes peut amortir Keycoopt System en effectuant seulement trois recrutements par an via notre plateforme », conclut-il.
Aurélie Tachot