Cegid traque les coûts du recrutement en ligne
Le | Gestion des candidatures
La société Illico Hodes, qui commercialiste RITA et qui a été rachetée par l’éditeur français Cegid en octobre 2017, propose différents indicateurs pour orienter la publication d’offres d’emploi vers les jobboards les plus pertinents. La solution est donc bien plus qu’une simple plateforme de multidiffusion
Cegid a profité de la dernière édition du salon Solutions RH pour lancer RITA en France. Intégrée à sa solution Talent Management ou proposée en produit « stand alone », RITA se présente comme une plateforme de multidiffusion d’offres d’emploi en ligne et de gestion de sites carrières. La solution référence quelque 2 000 sources en Europe et en Amérique du Nord : des sites généralistes et spécialisés mais aussi des agrégateurs, des médias sociaux, des espaces emplois d’associations professionnelles. Si, pour l’heure, l’outil ne recense que 200 sources en France, « ce nombre est appelé à grossir dans les prochains mois, en s’enrichissant notamment des services de placement en milieu universitaire », soutient Sylvie Leclerc, directrice des opérations RITA chez Cegid.
Sur quel média publier une offre ?
RITA entend toutefois se distinguer des multidiffuseurs d’offres d’emploi traditionnels en se positionnant davantage comme une plateforme de marketing de sourcing en ligne. Elle rassemble, en effet, une variété d’indicateurs qui vont orienter les choix de l’annonceur comme la génération de trafic, le coût par clic et l’analyse de performance, jobboard par jobboard. Sur la même annonce pour un poste de chef comptable, quel média entre l’Apec, Cadremploi et RegionsJob a drainé le plus de candidats et à quel coût ? Voilà le type de question à laquelle la solution peut répondre. La plateforme permet en effet aux entreprises de se comparer à la moyenne des autres utilisateurs en termes de coût par clic. Ce benchmark devrait s’affiner à l’avenir avec une segmentation par secteur d’activité.
Depuis son tableau de bord, le recruteur peut aussi voir de quelle manière les candidats interagissent. « Si 50 % des connexions viennent de smartphones et que le site de recrutement n’est pas « mobile friendly », c’est autant de trafic qui n’est pas convertible », illustre Sylvie Leclerc. L’employeur peut également suivre l’évolution de l’activité d’une semaine sur l’autre, observer quand se situent les pics de connexion et modifier, en conséquence, sa stratégie de publication. « Est-il intéressant de publier une annonce vendredi après 15 h et si elle n’est vue que lundi, avec 3 jours d’ancienneté ? De même, faut-il publier une offre durant 30 jours si elle ne génère plus de trafic au bout de 10 jours ? », interroge Sylvie Leclerc.
Un outil interfacé avec les ATS du marché
En mode « stand alone », RITA s’interface avec n’importe quel ATS du marché, via une API ou un flux XML d’offres d’emploi. L’intégration à Talent Management de Cegid permet, elle, de raccorder les données candidatures aux données salariés. Et ainsi de savoir de quelles sources viennent les candidats qui ont été sélectionnés, puis recrutés. A terme, RITA prévoit enfin de délivrer un coût d’embauche. Pour Sylvie Leclerc, ce suivi analytique du sourcing, déjà en place au Canada, manquait au marché français. « Il est toujours difficile de parler de R.O.I. quand on parle d’investissement dans le capital humain. Néanmoins, mesurer et tracer les activités de recrutement vers les sites d’emploi permet de mieux maîtriser les coûts et de les orienter vers les médias les plus pertinents. »
Xavier Biseul