Qvt

Coworking : la restructuration de WeWork concerne aussi la France

Par Philippe Guerrier | Le | Bien-être au travail

8 sites d’espaces de bureau partagés WeWork sur 20 vont fermer en France, correspondant aux sites les moins rentables dans Paris.

Restructuration de WeWork : 8 sites fermés sur 20 en France (photo : Avenue Trudaine, 9e ARR. Paris) - © D.R.
Restructuration de WeWork : 8 sites fermés sur 20 en France (photo : Avenue Trudaine, 9e ARR. Paris) - © D.R.

La restructuration des activités en lien avec des difficultés financières rencontrées par WeWork en Amérique du Nord a des répercussions en France.

Aux Etats-Unis, la société spécialisée dans l’exploitation de centres d’espaces de bureau partagés a initié en novembre 2023 un processus de négociation avec ses bailleurs après sa mise sous protection du régime des faillites (procédure Chapter 11).

Le 29 avril 2024, WeWork a indiqué qu’elle devrait sortir de cette phase de restructuration d’ici fin mai 2024 en disposant d’un relais de facilité bancaire.

Jusqu’ici, la France était relativement épargnée, à part le site de WeWork situé dans le quartier d’affaires La Défense Puteaux (Hauts-de-Seine), qui avait déjà fermé ses portes fin 2023.

Le 2 mai 2024, le cabinet d’avocats d’affaires August Debouzy a précisé la manière dont il a accompagné la restructuration de la branche française du spécialiste du coworking.

8 sites WeWork sur 20 vont fermer en France, correspondant aux espaces les moins rentables.

  • « Une procédure de conciliation a permis à WeWork d’entrer en discussion avec ses créanciers, principalement ses bailleurs.
  • Une recapitalisation importante de la principale filiale française a également été réalisée.
  • Par ailleurs, les emplois ont tous été sauvegardés », indique le cabinet d’avocats d’affaires August Debouzy.

Coworking : jusqu’à 20 sites WeWork en France

La France représenterait le 3ème marché mondial de WeWork, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. A son apogée sur le marché du coworking, il occupait la 2e place en termes de taille de parc immobilier, derrière son concurrent international IWG (marque Regus) mais devant des acteurs français comme Morning (Nexity) et Wojo (Accor, Bouygues Immobilier).

L’inauguration du 1er site parisien (La Fayette dans le 9e arrondissement) remonte à 2017, soit 7 ans après la création de WeWork aux Etats-Unis par un trio d’entrepreneurs (Adam Neumann, Rebekah Neumann, Miguel McKelvey). L’ouverture du plus récent bâtiment parisien (Avenue Trudaine, 9e arrondissement) - le 20è - remonte à février 2023.

En termes de modèle économique, WeWork n’est pas propriétaire des immeubles investis. Il signe des contrats de bails pouvant aller parfois jusqu’à dix ans et sous-loue ensuite des espaces à des entreprises clientes qui recherchent des modèles flexibles d’organisation du travail. Par exemple, des grandes organisations recherchant des extensions de salles de réunion ou des espaces pour fédérer des équipes projets ou des équipes complètes de start-ups.

Ainsi, des sociétés numériques comme Ornikar (auto-école nouvelle génération), Jellysmack (marketing digital) ou Deel (gestion RH) ont fait appel à ses services en France.