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Chaleur et canicule au travail : les points essentiels de vigilance des DRH

Le | Bien-être au travail

La chaleur constitue un risque pour la santé des travailleurs et augmente le risque d’accidents du travail. Quelles précautions à prendre en matière de gestion RH ?

Chaleur et canicule au travail : les points de vigilance des DRH - © D.R.
Chaleur et canicule au travail : les points de vigilance des DRH - © D.R.

Les travailleurs seront concernés par la canicule qui sévit à nouveau avec la saison estivale, de manière plus ou moins intense en fonction des zones géographiques. Alors comment s’organiser en guise de prévention du côté des DRH ?

C’est un constat : le travail à la chaleur est à l’origine de risques pour la santé des travailleurs comme les coups de chaleur (avec des symptômes comme maux de tête, sensation de fatigue inhabituelle, vertiges, ou des étourdissements) et augmente le risque d’accidents du travail.

Voici une série de conseils adressés aux employeurs et aux DRH par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités pour cet été 2024.

Les dispositions peuvent être adaptées en fonction du travail à réaliser à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments.

Canicules : mesures générales pour toutes les entreprises

  • S’appuyer sur le Document unique d’évaluation des risques ou DUERP pour recenser les risques liés aux ambiances thermiques et adopter les mesures de prévention permettant d’assurer la santé et la sécurité des salariés ;
  • Renouveler l’air dans les locaux de travail fermés quand la température devient trop élevée ;
  • Mettre à disposition des travailleurs de l’eau potable et fraîche ;
  • Fournir aux salariés des moyens de protection contre les fortes chaleurs et/ou de rafraîchissement ;

Dispositions spécifiques au secteur du BTP

Le ministère du Travail préconise de :

  • Mettre à la disposition des travailleurs un local de repos adapté aux conditions climatiques ou aménager le chantier dans ce sens ;
  • Accorder 3 litres d’eau potable et fraîche au minimum par jour et par salarié ;
  • S’assurer que le port des protections individuelles et les équipements de protection des engins sont compatibles avec les fortes expositions au soleil et à la chaleur ;
  • Prendre les mesures organisationnelles adéquates en adaptant les heures de travail au quotidien afin d’éviter l’exposition au soleil pendant les tranches horaires les plus torrides.

La vigilance doit être renforcée en cas d’alerte « vigilance rouge » par Météo France en prenant en compte :

  • l’évolution de la température dans la journée ;
  • la nature des travaux en prenant en compte la charge physique (travaux d’isolation en toiture ou de couverture, manutention…) ;
  • l’âge et de l’état de santé des travailleurs.

Les profils des travailleurs doivent bénéficier Une attention particulière doit être portée aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de pathologies chroniques ou en situation de handicap, etc.

Pour toute information complémentaire, l’employeur peut contacter la Dreets et l’inspection du travail.

Des guides d’accompagnements pour les employeurs

Un kit de communication à destination des entreprises est disponible afin d’informer, sensibiliser et prévenir tous les acteurs aux risques liés aux fortes chaleurs. Les ressources à télécharger sont disponibles sur le site Internet du ministère du Travail :
le guide de prévention des risques liés aux vagues de chaleur ;
• le dépliant d’information aux employeurs ;
l’affiche d’information des travailleurs à apposer sur les lieux de travail.

Des risques à évaluer dans une démarche globale de prévention

« Le Code du travail ne fixe pas de température maximale au-delà de laquelle il est interdit de travailler. Aussi, l’évaluation des risques professionnels liés à la chaleur doit s’inscrire dans la démarche globale de prévention à l’initiative de l’employeur. En effet, la loi impose à ce dernier de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des travailleurs et protéger leur santé », explique Jennifer Shettle, responsable du pôle informations juridiques à l’INRS.

Les situations sont à jauger au cas par cas en fonction des environnements et des organisations de travail.

  • Ainsi, les valeurs de 30 °C pour une activité sédentaire et 28 °C pour un travail nécessitant une activité physique peuvent être utilisées comme repères pour agir en prévention.
  • Toutefois, certaines situations de travail peuvent être dangereuses en-dessous de 28 °C ou maîtrisées au-delà de 30 °C, la température de l’air ne suffisant pas à évaluer les risques liés aux ambiances thermiques chaudes, selon l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS, qui dépend du Cnam) qui met aussi à disposition des ressources pratiques et documentaires sur le sujet.

Concepts clés et définitions : #DRH ou directeur des ressources humaines, #DREETS pour direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités