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Engagement collaborateur : Bleexo lève 1,5 million d’euros en pensant « RH » avant « Tech »

Par Philippe Guerrier | Le | Motivation & engagement

L’éditeur toulousain d’une plateforme SaaS réalise sa première véritable levée de fonds pour accélérer dans ses développements et son expansion.

Les fondateurs de Bleexo : Sylvain Lapendry (CTO) et Stéphane Waller (CEO) - © D.R.
Les fondateurs de Bleexo : Sylvain Lapendry (CTO) et Stéphane Waller (CEO) - © D.R.

L’engagement collaborateur en mode SaaS connaît un réel engouement auprès des investisseurs. Ainsi, Bleexo vient de boucler une levée de fonds de 1,5 million d’euros pour développer ses activités.

Après un premier apport initial à la création de la la start-up toulousaine en 2017, le financement d’amorçage est plus conséquent avec l’appui de la société de gestion M Capital et d’investisseurs individuels (business angels) via le réseau Paris Business Angels (en particulier Didier Boullery) et Thibault Poutrel-Alderville (membre de la famille fondatrice d’Ingenico, groupe spécialisé dans les solutions de paiement électronique).

Avant ce financement, Bleexo a déjà bien avancé avec sa plateforme qui propose divers modules :

  • enquêtes salariés ;
  • analyse d’engagement ;
  • feedback ;
  • reporting et analyse de données avec le recours au dataviz à travers une interface sous forme de tableau de bord.

Disponible en quinze langues, la plateforme Bleexo est déjà déployée à travers l’Europe (Suisse, Belgique, Suède, Roumanie, Iltalie, Espagne, Portugal, Allemagne…) ainsi qu’aux Etats-Unis, en Chine, en Inde et au Brésil. En l’état actuel, les déploiements demeurent supervisés depuis la France en l’état actuel.

« Nous recensons 350 clients dans le monde. En règle générale, nous accompagnons ceux qui se déploient à l’international. La levée de fonds va servir à amplifier cette tendance et à jouer de façon plus sérieuse en Europe », déclare Stéphane Waller, CEO cofondateur de Bleexo.

Parmi les références, on peut citer des entreprises ou des organisations comme MAIF, Celio, Vinci, Crédit Agricole, l’ESSEC et AccorInvest (filiale immobilière du groupe Accor) mais aussi des start-ups comme Alma (paiement en plusieurs fois), Ilek (électricité verte) ou PrestaShop (commerce électronique).

Bleexo :  « un produit RH qui a rencontré la Tech et non l’inverse »

« Depuis un an et demi, nous avons connu un coup d’accélérateur de nos activités. Malgré la forte concurrence, nous arrivons à monter en puissance en France et nous voulons désormais poser des jalons en Europe. Ce succès remporté peut s’expliquer par notre approche différente. Nous avons monté un produit RH qui a rencontré la Tech et non l’inverse. Cela se ressent dans la conception et dans la simplicité de l’usage de la plateforme », poursuit Stéphane Waller, qui avait créé en 2001 un cabinet de gestion RH spécialisé dans l’accompagnement des transformations (MELTIS).

Le financement devrait aussi servir à étoffer l’équipe dont la taille devrait doubler d’ici 2022 pour passer de 20 à 40 personnes.

Le modèle économique repose sur un système d’abonnement annuel dont le tarif est fixé en fonction du nombre de collaborateurs embarqués pour un usage illimité, que l’on soit grand compte, PME ou start-up. « Nous garderons cet accès universel aux mêmes conditions. C’est une forme de contrepied à l’ensemble du marché », évoque Stéphane Waller.

Bleexo fait attention également au volet de la protection des données. La société toulousaine s’appuie sur l’infrastructure du prestataire technologique français Clever Cloud.

« Nos clients grands comptes nous demandent systématiquement où nos données sont hébergées. Mon associé Sylvain Lapendry [qui occupe les fonctions de CTO] est sensible à ce sujet et à la dimension ‘security by design’ avec son profil d’ingénieur informatique & sécurité SI et ses passages chez Atos et Airbus. La sécurité des données RH est essentielle », poursuit notre interlocuteur.

Face à des concurrents locaux comme Supermood (5 millions d’euros levés en septembre 2020) ou Bloomin (même montant levé en mai) ou à des concurrents plus internationaux comme Peakon (désormais propriété de Workday), Stéphane Waller se montre confiant dans la capacité de son équipe à relever les défis des prospects et des clients. « J’y reviens toujours mais l’approche de la Tech avant les RH montre ses limites », insiste le CEO de Bleexo.